Nouvelle de Stephen King.
Depuis le décès de sa femme, Llyod traîne sa peine sans but. Jusqu’à ce que sa sœur lui offre un chiot pour le sortir de sa torpeur. « Une personne en deuil a besoin de s’occuper l’esprit. Et de s’occuper de quelque chose. […] La question n’est pas de savoir qui veut un chien, mais qui a besoin d’un chien. Et c’est toi. » (p. 10) D’abord à contrecœur, Llyod accepte de garder la jeune chienne. Les jours passants et les habitudes s’installant, il se noue entre le vieil homme et l’animal une véritable complicité. Et Laurie, ainsi nommée par Llyod, fera plus que sortir son maître d’un deuil douloureux : elle lui sauvera la vie.
Stephen King et ses chiens, c’est une grande histoire d’amour. En témoigne la dédicace en fin de texte. Et qu’importe qu’il fasse subir aux chiens les pires sévices dans ses textes : c’est sans doute sa façon d’exorciser la peur de perdre ses chers compagnons. Parce qu’un chien (ou un chat ou un lapin ou n’importe animal de compagnie), quand ça vous regarde dans les yeux et que ça vous donne toute sa confiance, ça prouve que l’amour inconditionnel est possible.
Cette très courte nouvelle manque un peu d’épaisseur, mais elle a la naïveté touchante d’une déclaration d’amour. Et c’est sans aucun doute sa plus grande qualité. Mais que ses fans ne soient pas déçus : le maître de l’horreur ne se prive pas de nous servir une scène bien trash, comme il sait les concocter. Si vous aviez besoin de renouveler vos cauchemars, Stephen King vous donne du grain à moudre avec ce texte !