Texte philosophique de Denis Diderot.
Jacques et son maître parcourent les chemins. Le valet fait le récit de ses amours. Il est sans cesse interrompu, soit par les anecdotes de son maître, soit par les aventures qui ponctuent leur périple. Le narrateur-auteur prend souvent la parole pour expliquer pourquoi son livre n’est un roman.
Absolument fabuleux! Et je ne pense pas à la grande Josiane quand je dis ça! Ce texte était au programme de mon année de terminale, il y a 6 ans (pfiou, ça passe !) et je l’ai lu et relu, travaillé et surligné, gribouillé et mâchouillé jusqu’à plus soif, avec un plaisir immense.
On connaît le Diderot libertin, le Diderot encyclopédiste, le Diderot des Lumières. Dans ce texte, j’ai découvert un Diderot humoriste. Les malchanceuses aventures sentimentales de son héros sont d’un comique, parfois un peu gras, que Rabelais n’aurait pas renié. Les considérations du personnage sur la destinée et la fatalité sont dignes d’un Sganarelle révisant son arithmétique. Le tout est très habilement ficelé dans une suite de récits enchâssés, de digressions délicieuses et de considérations intéressantes sur le statut du lecteur et celui de l’auteur. Il faut un peu s’accrocher aux pages pour ne pas perdre le fil du récit, mais la lecture reste mémorable.
Et c’est bien le seul livre de Diderot que j’ai relu !