Fantômette est la mystérieuse justicière de Framboisy. Depuis plusieurs semaines, elle arrête des voleurs, des brigands et des criminels et elle les remet aux gendarmes. Pour Ficelle l’étourdie, Boulotte la gourmande, Françoise la bonne élève et Isabelle, Fantômette est une héroïne passionnante. Et la voilà qui intervient dans leur quotidien : le professeur Potasse, l’oncle d’Isabelle a mis au point une fusée qui déchaîne les convoitises. Fantômette parvient à surprendre Kafar et Bébert, deux voleurs qui se sont introduits dans le laboratoire, mais rien ne dit que sa ruse suffira à calmer l’ambition des méchants. « C’est elle qui a récupéré les plans ? Mais alors, elle s’occupe de nous, elle court après tes voleurs. » (p. 98)
Cette aventure de Fantômette préserve encore une part de mystère sur l’identité de la jeune justicière masquée. Mais tous les indices sont là pour mettre le jeune lecteur sur la voie : « Je trouve assez amusant d’imaginer que Françoise Dupont pourrait être une bonne petite écolière le jour, et que la nuit elle pourchasserait de dangereux bandits. » (p. 189) Étant jeune, j’ai lu beaucoup des aventures de Fantômette. Aujourd’hui, il est évident que je suis trop âgée pour suivre avec patience les déboires d’écolières de Ficelle et Boulotte qui m’agacent prodigieusement. Même Françoise, avec ses airs si sages, me tape sur les nerfs. Mais ces petites aventures sont une parfaite initiation à la littérature policière pour les jeunes lecteurs : comment ne pas rire devant les drôles d’inventions du professeur Potasse, comme l’extincteur à trompette ? En outre, l’écriture est très datée et certains jeunes lecteurs pourront se demander ce que sont les pleins et les déliés. C’est donc un roman à lire avec ses yeux d’enfants… ou avec ses enfants.