Dreamcatcher

Roman de Stephen King.

Jonesy, Beaver, Henry et Pete sont quatre amis inséparables depuis l’enfance, depuis qu’un évènement héroïque les a soudés pour toujours. Tous les ans, à l’automne, ils partent pour une semaine de chasse au fond des bois. Cette année, quelque chose tourne mal et leur virée entre hommes pourrait être la dernière. Prise dans une tempête de neige, la forêt s’affole et les animaux fuient d’étranges lumières qui flottent dans le ciel. L’invasion vient d’en haut et d’horribles créatures s’en prennent aux créatures vivantes qu’elles croisent, attaquant leur chair, mais aussi leur esprit. « Parce qu’ils n’étaient pas de pauvres petits E. T. sans défense, attendant que quelqu’un leur donne une carte de téléphone pour qu’ils puissent appeler chez eux, parce qu’ils étaient une maladie. Ils étaient le cancer. » (p. 219) Alors que les autorités s’en mêlent et tentent de juguler la contamination, les quatre amis d’enfance sont confrontés à l’une des plus grandes terreurs de l’Amérique.

Dans la mythologie et le folklore des États-Unis, il est impensable de ne pas mentionner les extraterrestres, leurs tentatives d’invasion de la terre et les efforts déployés par le gouvernement pour cacher ces attaques. La théorie du complot qui existe autour de ce sujet a déjà fait couler beaucoup d’encre, mais Stephen King avait aussi son mot à dire. Sous sa plume, ce sont surtout les flots de sang qui coulent : l’épouvante est telle qu’il est impossible de ne pas comprendre l’ironie. Stephen King ne se moque pas des peurs de ses concitoyens, mais en les exagérant, il choisit d’en pointer le ridicule à des fins cathartiques. « Les rêves vieillissent plus vite que les rêveurs. » (p. 20) Je ne vais pas vous mentir : ce roman glace le sang à de nombreuses reprises, mais sa chute et sa morale sont loin d’être simplistes. À sa manière si particulière, Stephen King dénonce une nouvelle fois les dérives d’un pays qu’il ne cesse pourtant pas d’aimer et d’admirer.

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