Le goût du bonheur – Tome 3 : Florent

Tome 1 : Gabrielle – Tome 2 : Adelaïde

Roman de Marie Laberge.

Kitty la folle a finalement réussi à séparer Adélaïde et Nic et à briser leur famille. Désormais, Adélaïde ne pense qu’à sauver ce qui reste des siens : sa petite Léa et son bébé Thomas. « Il faut garder le passé, mais cesser de le creuser. Il faut laisser les morts où ils sont et ne pas leur demander de revenir. Les morts de peuvent qu’une chose pour les vivants, et c’est leur rappeler de vivre. » (p. 24) Mais le deuil de la jeune femme est long et il n’y a que Florent qui est capable de la sortir de son chagrin. Devenu un créateur très en vue, il est torturé par son homosexualité et ses désirs que la religion et la morale condamnent. Adélaïde l’aide à s’affranchir de ses doutes et de ses peurs, elle-même torturée par un désir puissant. Tout le monde attend d’elle qu’elle se remarie, mais c’est inconcevable : le seul homme de sa vie est Nic et elle ne pourra pas le remplacer, même si elle s’éprend de Paul Picard, un chirurgien qui lui est entièrement dévoué. Et elle ne veut plus entendre parler de religion. « Pourquoi obéirait-elle à des gens qui s’inclinent et se prosternent devant un dieu qui ne protège même pas les bébés ? » (p. 91) À la tête des entreprises de son défunt mari, elle fait prospérer les affaires et en fait profiter ses employés et les défavorisés. Léa grandit et s’attache de plus en plus à Leah, la première fille de Theodore, le premier amour de sa mère. Adélaïde la protège encore et toujours du secret de sa naissance et du traumatisme d’avoir trouvé le cadavre de son père assassiné. « Il y a une règle dans cette famille, on paie pour ses erreurs. » (p. 458) Horrifiée par la névrose meurtrière de Kitty et par le comportement ultra violent de Pierre, le fils de sa sœur Béatrice, Adélaïde craint la folie et les fous, mais parfois elle s’interroge sur son propre comportement. « Était-cela, la folie ? Ne pas trouver sa place et devenir une catastrophe pour s’en faire une ? » (p. 317)

Entre protéger les siens et les laisser vivre leurs erreurs, Adélaïde balance. Elle chérit la famille qu’elle s’est créée, entre liens de sang et liens de cœur, et les fantômes de ceux qu’elle a aimés. Des années 1950 à 1970, on achève de suivre les destins de tous les personnages de la trilogie. Tous ont souffert et ri. Tous ont donné et perdu. Tous ont vécu, tout simplement. J’ai refermé le troisième tome de cette saga avec plaisir et tristesse, heureuse d’avoir suivi l’accomplissement des personnages et navrée de les laisser derrière moi.

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