Bande dessinée de Mathieu Gabella (scénario) et Christophe Regnault (dessins).
Quatrième de couverture – Philippe IV de France, dit Philippe le Bel, fils de Philippe III de France et de sa première épouse Isabelle d’Aragon, est roi de France de 1285 à 1314. Derrière la légende noire du procès des Templiers et des rois maudits se sache un souverain silencieux, secret et éminemment politique. Et les « affaires » qui émaillent cette époque suscitent les questions : Pourquoi s’en prendre au Temple ? Pourquoi ces guerres en Flandre ? Pourquoi ce conflit avec le Pape ? De ces presque 30 ans de règne émerge finalement une volonté constante et tendue vers un but unique : la grandeur du royaume de France !
Pourquoi ne pas faire un résumé de ma main ? Parce que l’Histoire se suffit à elle-même et que cette bande dessinée présente avec détails la vie de ce monarque. On comprend les rapports difficiles avec la papauté, quasiment jusqu’à la rupture. « Je ne veux pas m’approprier les biens du Temple, je veux une Église saine et obéissante. » (p. 43) Et surtout, on voit naître avec Philippe le Bel une certaine idée de la France, toute puissante et écrasante, qui trouvera une sorte d’achèvement, des siècles plus tard, sous le règne de Louis XIV. « Il fallait asseoir l’autorité du roi sur le royaume, envers et contre tous, faire face à l’Église et à son pape. […] Mais de tous mes adversaires, le seul qui me résiste désormais, c’est l’argent. Encore et toujours. Nous avons levé des taxes par tous les moyens possibles, usé de la guerre et des monnayages. Rien n’y fait. […] Désormais, le pouvoir de la couronne ne se plus seulement sur les champs de bataille, dans les assemblées ou des procès… mais dans les livres de compte. » (p. 46)
Le seul point négatif de cette bande dessinée, c’est son dessin que je n’ai pas du tout apprécié : anguleux et froid, je l’ai trouvé sans charme. Cela dit, j’aime énormément ce genre d’ouvrage qui vulgarise avec précision l’Histoire et sa complexité.