Anatomie de l’horreur

Essai de Stephen King.

Dans cette réflexion, le King rend hommage à six maîtres du macabre, mais également à tous les films, livres, séries et autres supports qui ont nourri et développé son goût pour l’horreur. Il s’attarde sur trois figures emblématiques de la littérature horrifique : la Chose, le Vampire et le Loup-Garou. Et il explore ce qu’il appelle le Lieu Maléfique. Il serait vain de vouloir résumer la démonstration de Stephen King. Parce qu’il prouve avec son essai qui flirte avec l’autobiographie que l’art s’expérimente avant tout. Donc plutôt que de vous détailler les raisonnements de l’auteur, je vous invite à lire ce qu’il a lu et à voir ce qu’il vu. Et sa consommation est telle que vous avez de quoi de vous occuper pour un bon moment si vous cherchez à comprendre pourquoi l’horreur fait toujours recette !

Je vous laisse avec des extraits de ce fascinant ouvrage.

« Nous nous réfugions dans des terreurs pour de faux afin d’éviter que les vraies nous terrassent, nous gèlent, sur place et nous empêchent de mener notre vie quotidienne. » (p. 8)

« Ma génération formait un terreau idéal pour les graines de l’horreur : nous avions été élevés dans une étrange atmosphère foraine faite de paranoïa, de patriotisme et d’orgueil national. » (p. 48)

« Dans la vie réelle, l’horreur est une émotion que l’on doit affronter en solitaire. […] C’est un combat que l’on livre au plus profond de son cœur. » (p. 52)

« Nous inventons des horreurs pour nous aider à supporter les vraies horreurs. » (p. 53)

« Je m’efforce donc de terrifier le lecteur. Mais si je me rends compte que je n’arrive pas à le terrifier, j’essaie alors de l’horrifier ; si ça ne marche pas non plus, je suis bien décidé à le faire vomir. Je n’ai aucune fierté. » (p. 67)

« Le travail de l’écrivain d’horreur ressemble à celui du spécialiste en arts martiaux : il doit localiser les points vulnérables de son lecteur et y appliquer une pression. » (p. 117)

« Je ne pense pas que nous sommes tous des malades mentaux ; ceux d’entre nous qui ne sont pas internés cachent leur folie mieux que les autres, voilà tout – et d’ailleurs, ils ne le cachent pas toujours très bien. » (p. 241)

« Quand nous allons au cinéma pour regarder un film d’horreur, nous narguons le cauchemar. » (p. 242)

Ce contenu a été publié dans Mon Alexandrie. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.