Les gens heureux lisent et boivent du café

Roman d’Agnès Martin-Lugand.

Diane a perdu son époux et sa fille dans un accident de voiture. Depuis des mois, elle s’enfonce dans un deuil morose. Ni ses parents ni son meilleur ami ne parviennent à la tirer de cet état. À l’approche de la triste date anniversaire, Diane décide de quitter Paris et de partir en Irlande. Elle loue une maison au bord de la mer et espère que la solitude et le grand air l’aideront à reprendre pied. Mais voilà que son ténébreux et orageux voisin s’évertue à lui pourrir la vie.

Alooooooors, par où commencer ? Un peu de contexte : j’ai lu ce livre à voix haute avec une amie pour pouvoir dire que, voilà, c’est fait, j’ai lu un livre de cette autrice que tout le monde encense. Une mise au point s’impose : chacun lit ce qu’il veut et il n’existe pas de bonne ou de mauvaise littérature. Toutefois, ne nous mentons pas : il y a des niveaux en littérature. Agnès Martin-Lugand évolue dans celui du feel good, du léger et des bons sentiments. Ce n’est pas ma tasse de thé, mais ce n’est pas ça que je reproche à ce roman.

Je lui reproche de ne pas respecter son lecteur à bien des égards !

  • Il massacre la conjugaison et la concordance des temps.
  • Il transforme un verre de vin en pinte de Guinness en 3 lignes. (Personnellement, je préfère, mais la chimie impose certaines limites…)
  • Il prône un masculinisme violent parfaitement toxique (pléonaaaaaaaasme !)
  • Il collectionne les fautes de frappe. (J’ai lu le livre en ebook, peut-être n’est-ce pas ce pas le cas de l’édition papier. Non, je n’irai pas vérifier.)
  • Il utilise des expressions, des mots et des formulations à mauvais escient : ça rend le texte bancal et non, ce n’est pas de la licence poétique !
  • Il transpire le sexisme et une forme assez lâche d’homophobie.
  • Il fait allumer plus de cigarettes qu’un humain ne peut en fumer.

Ce roman est un mauvais texte, même si la fin, heureusement, évite les pires clichés du romantisme éculé. « Il faut d’abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j’aille bien, que je n’ai plus besoin d’aide. Après çà, seulement, je pourrai encore aimer. » Je n’ai ressenti aucune empathie pour Diane ni aucune patience envers l’odieux Edward. Seul Postman Pat, le chien, a trouvé grâce à mes yeux. Parce qu’il ne dit pas un mot et parce que ses réactions, certes prévisibles, ont l’immense avantage d’être crédibles.

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