Les guérillères

Roman de Monique Wittig.

Une communauté de femmes vit libre, autonome, heureuse. Leur sexualité est puissante, joyeuse et confiante. Utérus, vagin, vulve, nymphe et clitoris sont fêtés comme les merveilles qu’elles sont. « Elles disent qu’elles exposent leurs sexes afin que le soleil s’y réfléchisse comme dans un miroir. Elles disent qu’elles retiennent son éclat. » (p. 24) Ces femmes s’instruisent en lisant des féminaires et en se racontant de mythiques histoires de résistance et de libération. « Elles parlent ensemble du danger qu’elles ont été pour ce pouvoir, elles racontent comment on les a brûlées sur des bûchers pour les empêcher à l’avenir de s’assembler. » (p. 123) Hélas, une fois encore, elles doivent s’armer pour se défendre des hommes qui voudraient les asservir, les dominer, les contenir et les soumettre à leurs désirs et leurs règles.

Dans cette utopie où les femmes sont des amazones d’un nouveau temps, Monique Wittig en appelle à la sororité et à l’alliance des femmes dans un monde où jamais leurs droits et leur liberté ne sont définitivement acquis. Ce texte est un incontournable de la pensée féministe et il était temps que je le lise. L’amie qui me l’a offert y a ajouté un très beau message. À mon tour, je veux le faire circuler et ne jamais cesser de dire haut et fort les noms des femmes, qu’elles soient illustres ou anonymes.

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