Bande dessinée de Stan Sakai.
Le Koroshi, la ligne des assassins, attente à la vie d’un marchand. Les samouraïs s’en prennent aux mendiants et perdent de vue le bushido. Les tueurs à gages ne peuvent pas changer de vie. Tous les habitants d’un village cherchent la fortune perdue d’un riche marchand. Le karma semble lourd sur chacun. « La plupart de ces voyous sont des paysans qui pensaient que la vie serait plus facile en tant que criminels. Ils sont trop lâches pour se faire vraiment mal. / Mais ils passeront leur colère sur les habitants de la ville. » (p. 83) Miyamoto Usagi, lui, ne peut jamais s’empêcher de venir en aide aux faibles et aux innocents. Quand Mayumi, servante d’auberge, demande à le suivre pour changer de vie, il n’ose pas refuser, mais il sait que son existence de samouraï errant n’est pas faite pour une femme. « J’attire le danger partout où je vais. Et le danger s’étend à tous ceux qui voyagent avec moi. » (p. 140)
Après de longs mois sans lire les aventures du beau ronin aux longues oreilles, je retrouve avec bonheur ce Japon féodal où les esprits et les démons marchent sur la terre. Je ne me lasse pas de suivre le noble guerrier aux deux épées, solitaire et vaillant. « Je ne peux pas être responsable de tous les malheureux de ce monde. J’ai ma propre vie. Je ne peux pas veiller sur quelqu’un d’autre. » (p. 85) La suite des péripéties, que j’ai déjà lue, donne raison au courageux lapin Miyamoto Usagi.