Le hérisson et autre bestiaire

Textes de Roland Cailleux et Alberto Parmeggiani et illustrations de Pascal Colrat.

Le hérisson – Recueil de textes de Roland Cailleux.

Dans cette compilation, vous trouverez :

  • Le récit du premier coup de foudre du monde, quelque part sur l’arche de Noé ;
  • La vie d’un éphémère ;
  • Un amour de colombe ;
  • Les souvenirs d’un poisson d’aquarium ;
  • Les problèmes de digestion d’une huître ;
  • Une chatte qui se rêve en fille ;
  • Une panthère orgueilleuse ;
  • La vigilance d’une mangouste ;
  • Le désespoir d’un cobaye devant les souffrances des siens ;
  • Des oies qui élèvent la stupidité au rang de science ;
  • Un crapaud aigri et neurasthénique ;
  • Une fourmi philosophe ;
  • Les leçons d’éducation de la louve de Rome.

Ces portraits d’animaux qui parlent sont évidemment une façon de rire des hommes et de leurs comportements, avec un ton souvent doux-amer. « Le cadeau est souvent fait sans amour, justement pour masquer l’indifférence. Mais si l’être aimé souffre de vous aimer moins, son intention est peut-être meilleure. Il fait ce qu’il peut. » (p. 25) Les historiettes sont désopilantes, inattendues et joliment loufoques. On est forcément attendri par cette faune maladroite, inconsciente de sa finitude et cruellement préoccupée de détails mineurs. « On n’est pas une minute tranquille. La mer est pleine d’agités, et je ne dis rien du plancton. » (p. 39) Longs de deux pages à peines, ces discours se savourent et l’on regretterait presque qu’ils ne durent pas plus longtemps.

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Les animals – Dessins de Pascal Colrat.

Chaque illustration est accompagnée d’une légende hilarante. « Le paresseux épuisé qui entamait sa vingt-neuvième année d’analyse freudienne » Là encore, ces portraits sont une forme de critique des mœurs humaines, comme Les lettres persanes l’ont été en leur temps. J’ai beaucoup aimé le coup de crayon de l’artiste, moi qui aime tant les animaux et leurs particularités.

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Autre bestiaire (de la vie quotidienne) – Textes de Carlo Alberto Parmeggiani.

Ici, il y a fort à parier que vous n’avez jamais vu la queue d’une seule des bestioles dépeintes par l’auteur ! Dans cette taxonomie fantastique, on trouve des créatures à trois pattes, d’autres qui peuvent imiter la voix humaine et certaines dont le régime alimentaire est le papier. Ces descriptions hautement exotiques sont pleines d’humour et de bons mots, et l’on voudrait suivre l’auteur encore longtemps dans son exploration de ce bestiaire improbable.

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Première chose qui marque quand on manipule ce livre : les pages ne sont pas coupées ! C’est toujours une expérience particulière de faire son chemin dans un texte par les yeux et par la lame, d’autant plus quand le papier est beau, épais et soyeux. Autre chose, on comprend que l’ouvrage est le fruit de la collaboration de trois maisons d’édition : une française, une italienne et une allemande. Cela donne une petite bibliothèque européenne qui tient dans la poche !

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