Magali

Roman de Madame de Stolz.

Orpheline à 6 mois, Magali est élevée par son arrière-grand-père, Max, doyen du canton et berger respecté. En grandissant, la blonde enfant aux yeux bleus ravit le vieil homme et tout le village de Bois-Fleury par sa gentillesse et sa modestie. La riche Madame de Sainte-Luce et sa sœur veillent de loin à l’éducation et aux intérêts de cette petite perle pastorale. « Les deux sœurs trouvaient que le plus doux plaisir des riches, c’est de s’amuser à faire du bien. » (p. 66) Le jeune Adrien, fils du brutal et ivrogne meunier, est tout dévoué à cette fillette dont les qualités sont innombrables. Hélas, Magali s’attire l’inimitié de la vilaine Léocadie, bien décidée à nuire à celle dont elle jalouse la beauté et la douceur. « Il était reconnu que Magali, sans être la mieux mise, était la plus jolie, parce qu’à sa beauté villageoise, à ses belles joues couleur de pêche, se joignait une modestie qui ne l’empêchait pas d’être gaie, aimable. […] Tout le monde l’aimait. » (p. 155 & 156) À la ferme, Léocadie surcharge l’enfant de tâches ingrates et épuisantes et va jusqu’à l’accuser d’un terrible forfait pour la faire chuter dans l’estime populaire. Évidemment, la justice est prompte à rétablir l’innocence de l’adorable Magali et à punir ceux qui ont cherché à salir sa réputation.

Voilà un roman tout à fait édifiant, datant d’une époque où l’on pensait qu’un bel ouvrage était de nature à fortifier la vertu des lectrices. Le texte célèbre l’honnêteté, la tempérance, la fidélité, le respect de la famille et la bonne économie domestique. « On n’est jamais forcé de boire de manière à se faire du mal, à faire du chagrin à sa femme, à manger l’argent de sa petite fille. » (p. 13) C’est très chrétien et moralisateur et ça ne s’embarrasse pas de nuances : il y a d’un côté les bons caractères et de l’autre les mauvais tempéraments.

Une amie m’a offert ce vieux bouquin en raison du titre de celui-ci. Le contenu est suranné et les illustrations sont charmantes. Cela donne une lecture gentiment niaise et réconfortante, mais qui va rester éloignée de mon étagère de lectures féministes.

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