Texte de Ghada Hatem.
En 2022, les États-Unis ont remis en cause le droit à l’avortement. Quand la première puissance mondiale s’en prend à un tel droit, l’alerte est grave. « Militer pour l’avortement, pour moi, c’est permettre aux femmes de choisir. Sans cette liberté de choix, il ne peut pas y avoir d’autonomie. » (p. 4) Avorter n’est pas un acte anodin, certainement pas un acte de confort, et aucune femme ne devrait avoir à se justifier de recourir à ce droit. « Les femmes ont toujours eu recours à l’avortement, même quand il mettait leur vie en danger. Car parfois, devenir mère est une catastrophe, bien loin de l’image d’Épinal de la maternité épanouie. » (p. 9)
Gisèle Halimi et Simone Veil, pour ne citer qu’elles, ont offert aux Françaises un droit qu’il faut protéger. Car faire venir un enfant au monde sans tenir compte de la mère est une négation de la liberté de la seconde et un triste démarrage dans l’existence pour le premier. « Des travaux scientifiques ont montré qu’interdire l’avortement, loin de le faire disparaître, le rendait clandestin et dangereux. » (p. 27) Cela semble une évidence, comme la nécessité d’éduquer également les garçons. Il faut être deux pour concevoir : le poids de la parentalité et de l’avortement ne peut pas reposer uniquement sur la génitrice.
Cet opuscule a sa place sur mon étagère de livres féministes, c’est évident. Mais il va surtout circuler beaucoup dans mon entourage.