Roman de Bernardin de Saint-Pierre.
Paul et Virginie ont été élevés ensemble, comme frère et sœur. Leurs mères respectives leur ont donné le sein à tous les deux, et ils ont grandi dans la plus parfaite harmonie, sur les terres splendides de l’île de France. En grandissant, ils développent l’un envers l’autre de doux sentiments amoureux. Inquiète de cette attirance, la mère de Virginie envoie sa fille étudier en France, loin de Paul qui reste à se languir de son premier amour. Plusieurs années après, Virginie revient sur l’île. Mais le bateau qui la ramène vers l’élu de son cœur fait naufrage.
Que c’est beau ! Encore une madeleine de Proust ! Je me revois adolescente, pleurant à chaque page. Même quand je me dis que ça dégouline de bons sentiments, je ne peux m’empêcher d’affirmer que c’est un des plus beaux romans sentimentaux que j’ai jamais lus ! Hormis la bluette qui unit les deux héros éponymes, il faut souligner le talent avec lequel l’auteur évoque la nostalgie du paradis perdu, et l’errance adulte sur des terres qui ne seront jamais aussi accueillantes que l’étaient celles de l’enfance protégée. Ah, j’en reprendrais bien une tranche !