La fille de l’Irlandais

Roman de Susan Fletcher.

Eve, à 29 ans, se remémore l’été de ses huit ans. Depuis plusieurs mois, elle vivait chez ses grands-parents, essayant d’oublier le brusque décès de sa mère. Dans cette ferme perdue du Pays de Galle, Eve grandit librement, mais elle subit la vindicte de certains habitants du village. On lui reproche son insolence et ses cheveux roux, héritage d’un père qu’elle n’a jamais connu, mais dont le village garde un mauvais souvenir. « L’Irlandais. C’est ainsi qu’on l’appelle, comme si son nom était maudit. Comme si, en prononçant son nom à voix haute, on était sûr de ne pas aller au paradis. » (p. 59)

Eve porte en elle une immense propension au mensonge. Difficile pour elle de se faire des amis à l’école. « Pour toute l’école, j’étais la nouvelle avec un sale caractère, un air sévère d’adulte, et de temps en temps une crise d’eczéma. » (p. 210) Elle dissimule à tous son amitié avec Billy le fou. Et dans le secret de son cœur, elle aime déjà celui qui partagera sa vie.

L’été des huit ans d’Eve, une disparition secoue le village gallois : la jeune Rosie est introuvable. La peur se répand et les soupçons deviennent fous, d’autant plus qu’ils sont alimentés par les mensonges d’une enfant qui a la haine chevillée au cœur. Les rumeurs vont bon train : « Et si… ? On se pose cette question pour se faire du mal. » (p. 181) Des années plus tard, le mystère reste entier, mais le remords vient torturer les esprits.

Mon avis est assez mitigé sur ce roman. J’ai aimé le mystère qui entoure le père d’Eve, cette lourde ascendance rousse. J’ai aimé fouiller dans la boîte secrète de la mère de la fillette. Mais je n’ai pas aimé l’intrigue qui entoure la disparition de Rosie. L’évènement est annoncé à maintes reprises dans la première partie du roman, puis viennent les recherches et les soupçons. Et là, j’ai trouvé que le tout s’enchaînait très mal. Enfin, je n’ai éprouvé aucune empathie pour cette enfant. Certes, elle a perdu sa mère. Certes, on ne lui fait pas de cadeaux au village. Mais Eve est une peste insolente et dissimulatrice.

Dommage, j’attendais beaucoup de ce roman et je suis d’autant plus déçue que j’avais éprouvé un immense plaisir à lire Un bûcher sous la neige, de la même auteure.

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