Les lapins suicidaires sont de retour pour un dernier round de morts 100 % inédites. L’humour noir de ces vignettes est toujours autant absurde, mais il dégage parfois une poésie certaine. Il y a de la beauté dans l’ingéniosité et la patience de ces douces bestioles à chercher le trépas le plus douloureux possible. Il faut saluer la solidarité dont les lapinous font preuve pour atteindre leur objectif commun et définitif.
Au milieu de l’ouvrage, un entracte bucolique est bienvenu pour nous faire oublier un moment ces décès aussi cruels que déplaisants. C’est à se demander pourquoi les pinpins se compliquent autant la vie, ou la mort ! Ils sont pourtant si mignons, avec leurs petites oreilles pointues… Mes pages préférées sont celles où il faut chercher la victime consentante, planquée dans le dessin et la machinerie fatale mise en place.
Après Adieu monde cruel et le deuxième volume de ces suicides déjantés, l’auteur va jusqu’au bout de son délire, pour le plaisir sadique de nos zygomatiques !