Je ne sais quoi d’heureux


Recueil de textes de Catherine Zambon.

« La biodiversité nous avait attaqués. Mais on avait résolu le problème. » (p. 11) Dans un monde où les animaux sont systématiquement mis à mort, la narratrice s’interroge sur le vivant. Entre dystopie écologique et cauchemar administratif, le quotidien est rythmé par la peur de l’épidémie et la répression des révoltes. Combien de temps la vie peut-elle vraiment être encadrée et surveillée ?

« Si on arrête, on disparaît. Ça leur traverse l’esprit, aux béats du confinement ? Ils s’en moquent de la communauté humaine ? » (p. 30) Un ancien citadin obsédé par le travail, ne supportant pas le désœuvrement, s’organise une existence solitaire dans les montagnes pour fuir un trop grand chagrin. La solitude, toutefois, est une illusion, et il suffit parfois d’un simple lézard pour la faire voler en éclat.

Une marginale dort dans sa voiture, terrifiée par tout et tout le monde. Orpheline depuis peu, elle enrage contre les règles qui ont régi le monde pendant la pandémie. « On pouvait sortir son chien mais pas embrasser la mère ! » (p. 67) Son retour au monde est lent, étrangement provoqué par un animal de cirque et un animal de ferme.

Dans ses trois textes, l’autrice interroge le lien que l’humain entretient avec l’animal. De naturel et spontané, il s’est encombré de peurs, de méconnaissance et d’incompréhension. À lire Catherine Zambon, je me suis surprise à tendre la main, dans l’espoir d’une petite vie vienne s’y poser.


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