Holly


Roman de Stephen King.

Que font Rodney et Emily Harris dans la cave de leur demeure du 93 Ridge Road ? Pourquoi enlèvent-ils régulièrement des personnes isolées ? Sollicitée par la mère d’une jeune fille disparue, Holly Gibney remonte plusieurs années de disparitions, sur la trace du couple criminel. Récemment ébranlée par le décès de sa mère, l’enquêtrice s’est remise à fumer : elle sait que chaque cigarette est un clou supplémentaire dans son cercueil. Et c’est aussi une façon bien stupide de se mettre en danger alors qu’elle prend garde à se protéger du Covid.

Je retrouve Holly avec un grand bonheur. Au fil des textes où il le déploie, Stephen King développe avec brio un personnage complexe, fragile et courageux. « Holly est curieuse de tout. C’est ce qui la fait avancer dans la vie. » (p. 87) Je salue surtout la justesse avec l’auteur parle de la pandémie comme d’un marqueur temporel : la crise Covid a marqué nos habitudes et nos interactions sociales, et King rend cela avec naturel et fluidité pour l’intégrer dans son récit et caractériser ses protagonistes. Holly est un roman très politique, férocement anti-Trump et à charge contre les antivaxx. Stephen King dénonce aussi les violences policières envers les afro-américains : Jérémy et Barbara sont des personnages secondaires que j’aime suivre depuis Mr Mercedes.


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