
Roman de Terry Pratchett.
Vindelle Pounze est le plus vieux mage de l’Université de l’Invisible. Le temps est venu pour lui de quitter ce monde pour le suivant. Voilà, c’est l’heure, il est mort. Et en fait non, pas vraiment. « Je suis revenu uniquement parce que je n’avais nulle part où aller. Vous croyez que ça m’emballe de me retrouver ici ? « (p. 24) Vous me direz, les revenants et les zombies, ça arrive, mais là c’est plus compliqué que ça. Il se trouve que les grandes puissances qui régissent la réalité n’apprécient pas vraiment l’intérêt que La Mort développe pour les humains, donc hop, à la retraite le Faucheur ! Mais voilà, pendant que le poste est vacant, les gens qui arrivent au bout de leur sablier meurent, mais ne partent pas. Ça fait désordre, c’est certain. « Les morts-vivants qui s’baladent partout, c’est pas hygiénique. » (p. 27) Et pendant ce temps, La Mort découvre ce que c’est que vivre en sachant que le temps est compté. C’est l’occasion de faire des expériences auprès des humains, voire d’éprouver des choses. Pas facile quand on n’a jamais essayé ! « Alors c’était ça être vivant ? Une impression de ténèbres qui vous tiraient en avant ? » (p. 102) Le Faucheur remise sa robe de noir absolu et enfile un bleu de travail pour travailler dans le champ de Mademoiselle Trottemenu, vieille dame qui n’a rien à envier aux sorcières de Lancre en termes de caractère.
Grosse pagaille à Ankh-Morpork alors que les vivants ne meurent plus comme ils le devraient ! Ce tome est un joli bijou d’humour absurde sur fond de réflexion métaphysique. Toutes les vies comptent, même les demi-vies, les vies zombies, les vies qui ont besoin d’hémoglobine : bref, les morts ont des droits et il est temps de les respecter ! Quant au poste suprême de Faucheur, tout le monde ne peut pas prétendre l’occuper… Une fois encore, je me suis régalée des trouvailles lexicales de Terry Pratchett (et de son traducteur, évidemment !). « Madame Evadne Cake était médium, à la limite de la petite taille. Ce n’était pas un emploi astreignant. » (p. 58) Ce genre de phrase fait buguer mon esprit une demi-seconde avant de me faire éclater de rire !
Mais… tu sais que j’ai buguer aussi sur la dernière phrase ? J’adore !
Mince, la faute… « bugué », bien évidemment !
Mais ouiiiii, Pratchett est un filou !