Roublard

Roman de Terry Pratchett. Illustrations de Paul Kidby. Traduction de Patrick Couton.

Le jeune Roublard est un ravageur : il fouille les égouts de Londres à la recherche de pièces et autres trésors abandonnés ou perdus : ici une bague, là une épingle à chapeau. Et parfois, il agrémente son butin autrement… « J’suis pas un voleur ! […] J’peux pas m’en empêcher quand je vois des bricoles qui traînent. » (p. 251) Une nuit, il vient au secours d’une femme malmenée par des brutes. Il rencontre alors Charles Dickens et Henry Mayhew qui offrent à la pauvre Simplicity un refuge et du repos. Roublard est certes un filou, mais c’est un filou loyal envers ceux à qu’il accorde sa confiance et son affection. Il est déterminé à retrouver les agresseurs de Simplicity. Son enquête révèle que la jeune femme est au cœur d’une affaire diplomatique des plus sensibles. La tirer définitivement d’affaire nécessitera toutes les ressources du jeune ravageur et de ses nouveaux amis !

La scène d’exposition de ce roman est l’une des meilleures que j’ai lues depuis longtemps ! Tous les protagonistes sont caractérisés en quelques lignes. Immédiatement, le lecteur sait à qui il se frotte : les présentations sont faites en bonne et due forme ! Je découvre Pratchett avec ce roman, sur les très bons conseils d’un ami lecteur et auteur. L’humour est fameux, et cela tient sans aucun doute au travail de traduction qui a su transcrire les subtils jeux de mots de l’auteur.

Ce fut un plaisir de rencontrer Sweeny Todd, Disraeli ou encore la jeune reine Victoria sous la plume de Terry Pratchett. Le roman ne se cache pas d’être un hommage à Charles Dickens et à son implication sociale. « Monsieur Mayhew et moi-même sommes au fait de la situation souvent calamiteuse d’une grande partie de cette ville, entendez par là que nous n’en ignorons rien et que nous nous efforçons par divers moyens de la porter à l’attention du public, du moins à la fraction du public qui se soucie d’y prêter attention. » (p. 19) Maintenant que j’ai découvert l’auteur et que celui-ci m’a convaincue, il ne me reste qu’à plonger dans son œuvre monumentale !

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