
Bande dessinée d’Ariane Astier.
Adopté à 6 ans, Ben n’a pas tout à fait oublié son père et sa sœur. Tourmenté par des cauchemars épouvantables et impatient de s’éloigner de sa mère adoptive, il part en Allemagne sur les traces de sa famille biologique. Une piste se dessine quand il découvre un peintre reclus dont l’œuvre singulière commence à gagner en popularité. Aidé par Adrian, adolescent qui porte de lourdes blessures, Ben s’aventure dans des territoires sombres et dangereux, où réalité et fantasme se mêlent. « J’ai le sentiment que tu es le lien qui me manquait entre cette ville et ses secrets. » Dans la ville qui se vide, Ben traque les souvenirs et fait ressurgir le passé pervers niché au creux des montagnes.
Bon, disons-le clairement, je suis passée à côté de cette œuvre. Le mélange des genres, entre comics et manga, est intéressant et les quelques pages en couleur sont superbes, mais globalement cette histoire m’a perdue : perdue dans sa temporalité, perdue dans sa conclusion, perdue dans ses intentions et son message. C’est sans doute pensé pour en être ainsi : le·a lecteur·ice parcourt avec les protagonistes le labyrinthe de la mémoire et du traumatisme. « Je voudrais être l’homme que mes parents voulaient voir grandir, l’homme dont ma sœur avait besoin avant qu’il ne soit trop tard. » Adrian et Ben sont deux êtres que la vie n’a pas épargnés, qu’elle soit de l’ordre du sordide fait divers ou du paranormal monstrueux. Mais voilà, trop c’est trop : l’arc d’Adrian ne s’achève pas et celui de Ben me semble finalement bien confus. Dernier gros bémol : les personnages féminins ne sont pas à la fête ! Entre la mère adoptive méprisée et la sœur sursexualisée, ce n’est pas dans cette œuvre que vous trouverez des représentations féminines fortes et empouvoirantes…
Elle ne viendra pas alourdir ma PAL ! 😉
Je ne te forcerai pas la main !
C’est gentil ! 🤣