Blizzard

Roman de Marie Vingtras.

Trois adultes cherchent un enfant perdu dans une tempête en Alaska. « J’ai un certain don pour me retrouver dans le merdier. » (p. 49)

Je n’en résume pas davantage : il faut vraiment lire ce roman, vraiment ! Il est remarquablement construit. La narration est portée par des personnages différents, avec une alternance rythmée au fil des chapitres. Le changement de point de vue participe de la compréhension de l’histoire : comme les protagonistes dans le blizzard, le·a lecteur·ice progresse à l’aveugle dans un récit polyphonique qui se dévoile par rafales. Tous les adultes portent de lourdes désillusions, pleurent des disparu·es et cachent des culpabilités. Des liens secrets se révèlent à mesure que les flocons se calment et rappellent qu’il y a des dangers pires que le froid mordant du blizzard. Et la neige n’est jamais assez lourde, épaisse et blanche pour cacher les plaies faites à l’innocence. « Il y a des choses qui ne durent pas et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bonheur occupe toujours la première place du classement. » (p. 81) Point notable, le personnage qui concentre toute l’attention ne prend jamais la parole, ce qui accroît encore son caractère inaccessible. Ce que je retiens de cet admirable roman, c’est que la famille la plus précieuse, c’est celle que l’on se donne.

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2 réponses à Blizzard

  1. Lydia dit :

    J’aime beaucoup ta dernière phrase.

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