La chasse aux enfants

Roman de Jean-Hugues Lime.

Raymond, treize ans à peine, est envoyé à Belle-Île, dans la Colonie Agricole de Redressement, qui n’est rien d’autre qu’un bagne pour enfants. Mais dans les murs, pas de place pour l’enfance. Les surveillants excitent les haines, encouragent les vices et divisent pour mieux régner. Les jeunes détenus subissent au quotidien punitions, brimades, privations et vexations. Un jour, c’en est trop. Les petits bagnards affichent un front uni et se révoltent.

Tiré d’un fait divers du début du siècle, ce texte fait froid dans le dos. Les horreurs racontées ont bien eu lieu, et l’enfance innocente a bien été la victime d’un système judiciaire inique. C’est un très bon livre, mais à ne pas mettre en toutes les mains.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants

Roman de Xiaolu Guo.

Quand Zhuang Xiao Qiao arrive à Londres, c’est pour répondre au souhait de ses parents. Une fois qu’elle maîtrisera l’anglais, elle pourra revenir en Chine et faire de l’entreprise familiale une firme internationale. Mais ce n’est pas simple pour la jeune Chinoise de trouver des repères en « Occident ». Rapidement surnommée « Z », car son prénom est imprononçable, elle essaie d’améliorer sa pratique de la langue et sa compréhension du pays. Sa rencontre avec un quadragénaire désabusé, marginal et végétarien va bouleverser sa vision du couple et de la famille. Il est son premier amant, elle est sa première femme depuis une longue succession d’hommes. Entre ces deux êtres que tout oppose, l’amour est une bataille perdue d’avance. Z ne dispose que d’un visa d’un an. Elle sait que les jours de son amour sont comptés. Mais elle met toute sa force à construire une belle histoire et à parfaire son anglais.

C’est une jolie romance, très drôle en partie grâce à la langue impossible de la jeune héroïne. Je me doute que la traduction de l’anglais au français fait perdre la saveur de certaines expressions, néanmoins ses observations naïves sur la société anglaise sont désopilantes. J’ai beaucoup apprécié la construction du roman. Chaque chapitre introduit un nouveau mot et sa définition, puis illustre ce mot par un épisode de la vie de Z. Ce texte m’a fait penser par moment aux Lettres persanes de Montesquieu. Je suis prête à parier que l’auteure s’en est donnée à cœur joie d’ironiser sur la société britannique et sur les mœurs occidentales. Ce livre se lit très vite, même si parfois les hésitations de la langue sont un peu pénibles.

Un grand merci à Liliba qui m’a envoyé ce livre après avoir lu mon désir de le découvrir. Un titre de moins sur ma LAL !

Publié dans Mon Alexandrie | Marqué avec | Laisser un commentaire

Dans la main du diable / L’enfant des ténèbres

Roman en deux tomes d’Anne-Marie Garat.

Dans la main du diable

1913. Gabrielle Demachy attend depuis des années le retour de son fiancé, Endre Kertész, parti en Birmanie. Avec Agota, sa tante hongroise exilée à Paris, la mère d’Endre, elle va d’administration en ministère pour découvrir ce qui est arrivé au jeune homme. Une convocation au ministère de la guerre apprend aux deux femmes qu’Endre est mort, et qu’il ne reste de lui qu’une malle contenant quelques effets personnels. Pour Gabrielle, ce n’est pas assez. Elle décide de découvrir les circonstances de la mort de son premier amour. Aidée par un employé du ministère de la guerre, le très affable Michel Terrier, elle entre au service de la famille Bertin-Galay, pour mieux approcher Pierre qui a connu Endre et l’a accompagné en Birmanie. Sous couverture d’être l’institutrice de Millie, la fille de Pierre, Gabrielle s’immisce dans la vie de cette grande famille bourgeoise. Elle apprend à connaître Madame Mathilde, qui règne en reine mère sur son monde. Elle se lie d’amitié avec Sophie, la cadette de la famille. Et peu à peu, elle se rapproche de Pierre. Entre cours de piano et leçons de choses, elle apprivoise la sauvage petite Millie et se fait respecter de la maisonnée. Ce qui impressionne le plus Pierre, c’est la parfaite maîtrise du hongrois de Gabrielle. Elle le sait, Pierre peut lui donner des réponses sur la mort d’Endre. Mais les réponses sont dangereuses, explosives, et pas seulement pour Gabrielle. Il en va de la sécurité des peuples, dans une Europe que les soulèvements ouvriers portent à la révolte et à la grève. De Paris au Mesnil, de la Birmanie à l’Italie, personne n’est vraiment ce qu’il semble être, personne ne tient vraiment sa place. Pierre n’est pas le monstre que Michel Terrier avait décrit. Michel Terrier n’est pas l’aimable ami des débuts. Gabrielle elle-même se perd dans sa dissimulation, prête à tout pour régler les comptes du passé et se libérer de son emprise.

Ce premier tome est un délice. L’auteure maîtrise l’art de la description et sait rendre sensible les paysages et les sentiments. La narration est habile, mêlant les faits et les idées, incluant avec légèreté des analepses et des prolepses. Les personnages sont bien bâtis, assez énigmatiques au début pour donner envie d’en savoir davantage. J’ai eu des difficultés à lire les premiers chapitres. Mais très vite, j’ai été prise par l’histoire et par l’Histoire. Ce livre est une leçon de politique et d’histoire bien moins barbante que mes cours de prépa… Ce roman-fleuve, roman-feuilleton aussi, demande une certaine endurance: il y a beaucoup de personnages et de fils qui se nouent. Et pour moi qui suis gourmande de grandes fresques familiales et sentimentales, je suis servie !

L’enfant des ténèbres

1933-1934. Camille a bien grandi depuis son enfance au Mesnil. Entre son Pierre et Gabrielle, ses parents d’adoption, elle a connu une enfance et une adolescence trépidantes à New-York. Jeune femme indépendante qui cherche de nouvelles expériences, elle part sur les routes avec son ami Jos pour vivre une aventure qui la marque humainement. A la mort de son ami, elle met tout en oeuvre pour tenir la promesse qu’elle lui a faite. De retour sur le vieux continent, elle décide de se frotter à la vie d’ouvrière et se fait embaucher anonymement dans les usines de biscuit de sa grand-mère. Son audace et sa fraîcheur séduisent Simon Lewenthal, le directeur des usines Bertin et Galay. Entre eux se nouent une relation tendre mais difficile. Camille tient plus que tout à accomplir sa promesse. Avec son amie hongroise Magda, rencontrée à Venise des années auparavant, elle sillonne les routes d’Europe, de Budapest à Vienne jusqu’à Berlin où se nouent les fils d’une opération très spéciale. Gabrielle assiste à l’émancipation de sa fille, et le cœur serré, la laisse se forger ses propres expériences. Et l’on retrouve Sassette, l’ancienne petite bonne du Mesnil, que la découverte des livres a métamorphosé en petite femme active qui oeuvre sans le savoir au sein d’une organisation plus ou moins reconnue. La menace fasciste gronde et chacun peut sentir que la paix fragile issue de la SDN a vécu. Les alliances se font et se défont, les transfuges ne sont pas ce que l’on croit et de vieux ennemis, sous de nouveaux visages, tentent d’assouvir des vengeances passées.

Le deuxième tome est bien plus difficile à lire que le premier. La puissance des débuts s’essouffle et les longueur s’accumulent. Camille devient l’héroïne, succédant à une Gabrielle que j’avais beaucoup appréciée. Tout est trop complexe, enchevêtré. Les personnages gagnent en opacité, mais cela se ressent sur la narration qui devient confuse. Les épisodes se succèdent sans apparente logique et il est très difficile de tout raccrocher. L’objectif poursuivi par les personnages est impalpable. Je n’aime pas ce genre de narration qui mène le lecteur sur des pistes floues, l’abandonne dans des voies sans issue. C’est réellement dommage, car le premier tome m’avait enchantée. Et je ne suis pas persuadée que la lecture du second tome soit nécessaire. Dans la main du diable peut se lire sans suite.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

L’acacia

Autobiographie – Roman de Claude Simon.

Le narrateur raconte son enfance entre ses deux tantes et sa mère veuve. Il raconte sa mère jeune fille et son père enfant. Il raconte les errements sur les plaines dévastées de 1918, à la recherche d’une tombe. Il se raconte: sa vie, sa guerre, son épouse, son désir d’écrire.

Je n’ai pas vraiment aimé et pas vraiment détesté. J’ai surtout été incapable de faire un lien entre toutes les histoires. Le nouveau roman n’est décidément pas ce que je préfère…

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

De l’autre côté du lit

Roman d’Alix Girod de l’Ain.

Ariane s’occupe toute la journée de la maison et des enfants. Hugo rentre chaque soir épuisé de sa journée au bureau. Après une énième dispute sur les tâches de chacun, ils décident d’échanger leurs vies. Hugo devient père au foyer et tente de gagner en « futilité ». Ariane prend la tête de l’entreprise de son époux et essaie d’être plus nonchalante. Coachés par Maurice, l’huissier qui a pris note de ce changement de situation et qui drague la mère d’Ariane, Hugo et Ariane tentent de comprendre ce qu’est la vie de l’autre. Avec plus ou moins de succès.

J’ai lu ce livre il y a plus d’un an. La sortie de son adaptation au cinéma m’a poussée à ressortir la critique que j’avais écrite à son sujet. Le sujet est habilement traité, avec plus ou moins de légèreté et d’humour. Ce qui pourrait être un énième livre de fille sur les problèmes de couple offre en réalité une bonne réflexion sur la vie à deux et ses déboires, sans tomber dans la psychologie de magazine. J’ai apprécié le livre, mais je n’irai pas voir le film. Je me méfie des adaptations trop libres.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Pinardises, recettes et propos culinaires

Livre de recettes de Daniel Pinard.

Daniel Pinard est bien connu au Québec pour sa gouaille. C’est un peu le Jean-Pierre Coffe de la Belle Province ! L’essentiel avec lui, c’est de se faire plaisir en mangeant et de manger de bonnes choses. Chacune de ses recettes est accompagnée de ses commentaires et remarques acidulées. Il guide pas à pas le cuisinier amateur avec des conseils plein de bon sens. Il décomplexifie les manipulations les plus difficiles et il n’hésite pas à proposer des alternatives à ses propres recettes. Son livre propose des chapitres selon des thèmes bien particuliers. Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ses réflexions sur l’amour et le chocolat…

Pour Céline Dion, l’amour, c’est ce qui fait qu’on chante… Pour Louis Ferdinand, l’autre Céline, l’amour, c’est ce qui fait que l’on déchante… « L’amour, écrivait-il, c’est l’infini mis à portée des caniches »… Peut-être, mais encore? L’amour ne serait-il que prétexte à fragments de discours? Passons aux gens sérieux ! Pour les « scientifiques », l’amour; ou plutôt le sentiment amoureux, ne serait l’effet que d’une surproduction hormonale. L’amoureux connaît un état temporaire de dérèglement euphorique. Esthétiquement stimulé par les phéromones de l’être aimé, il ressent une irrésistible attirance… un sentiment esthétique bien connu de ceux qui décortiquent les mécanismes de reproduction des animaux sexués. Cette émotion esthétique provoque chez la victime du malaise amoureux la production endogène d’un cocktail complexe d’amphétamines (phényléthylamine, dopamine et norépinéphrine) responsable de l’état d’agitation fébrile qui génère à son tour la production par le cerveau même de l’amoureux d’endorphines, proches parentes de la morphine, qui transforment l’état d’euphorie en un état de calme et de volupté qui fait que l’amoureux s’adonne à la contemplation. Voila qui explique fort bien l’emphase retenue de la prose des religieuses portugaises: calmement fébriles ou voluptueusement inquiètes. C’est la passion! Et la fidélité, me dites-vous? Elle s’explique par l’ocytosine, sécrétée par la glande pituitaire de l’amoureux fidèle. C’est l’hormone qui pousse les amoureux à rester ensemble, envers et contre tous, pendant le temps qu’il faut pour assurer leur descendance… Une drogue efficace, nous dit-on, pendant quelque sept ans. Et puis la passion meurt… fait place à la raison… Ainsi, Saint Valentin n’est qu’un « pusher »… Pas étonnant qu’on le célèbre en s’empiffrant de chocolat, puisque le chocolat contient une quantité impressionnante de phényléthylamine, cette amphétamine endogène dont je vous parlais tantôt… Réjouissons-nous de l’ignorance de nos gouvernements : ils n’ont pas encore eu l’idée de surtaxer le chocolat, la plus sublime des drogues! Profitons-en, pendant qu’il en est encore temps ! Faisons des truffes !

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Dis-moi la vérité sur l’amour

Recueil de poèmes de Wystan Hugh Auden.

On ne résume pas un recueil de poèmes… On peut seulement en dire l’émotion. Les textes parlent d’amour, de mort, de solitude et de bonheur, avec simplicité et émotion. Un des poèmes vaut d’être connu au film Quatre mariages et un enterrement. Le personnage qu’incarne Hugh Grant lit un texte lors d’une des cérémonies. Mais bien au-delà de cette notoriété hollywoodienne, il y a une profondeur et une beauté troublante dans les textes d’Auden.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

La petite fille de Monsieur Linh

Roman de Philippe Claudel.

Monsieur Linh a fui un pays en guerre où son fils et sa belle-fille ont trouvé la mort sous les bombardements. Il arrive en France avec une petite valise et une enfant, Sang Diû, sa petite-fille, rescapée des bombes. Le bébé est l’objet de toutes ses attentions et de toutes ses forces. Seul, dans un pays inconnu, Monsieur Linh rencontre un homme aimable et sans préjugé qui se lie au vieil homme exilé et perdu.

Très difficile de décrire l’émotion qui m’a submergée à la lecture de cette œuvre si touchante. J’ai dévoré le texte d’une seule traite, avidement. L’auteur décrit simplement la complexité et la force des sentiments qui animent son personnage, un vieil homme enfermé dans ses chimères et ses souvenirs. La chute, plus que tout, est surprenante, désarmante. Tout fait sens à la lecture des dernières lignes, et on aurait envie de reprendre le livre à la première page pour replonger dans la magie, armé de la dernière clé. Je le conseille, sans aucun doute. Le texte est court et se lit vite. Et il a imprimé sa marque durablement dans ma mémoire de lectrice! Philippe Claudel a encore une fois su me transporter!

J’ai effectué un rapprochement entre les personnages de ses différents livres. Belle de jour, dans Les âmes grises, est assassinée. Dans le même livre, le narrateur perd sa femme, qui meurt en accouchant un enfant mort-né. Sang Diû est un bébé qui n’en est pas vraiment un. Et Poupchette, dans Le Rapport de Brodeck, est une enfant non désirée, née d’une femme violée. Il me semble que les enfants sont presque toujours victimes dans les textes de Philippe Claudel. Il y a une construction du personnage de l’enfant qui se retrouve à chaque fois: un petit être à part, lumineux et beau, que l’on écrase. Cela suscite une émotion intense, et renforce la distance avec les personnages adultes qui deviennent tous coupables, d’une manière ou d’une autre. Poignant à chaque fois.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

La reine de Saba

Roman de Marek Halter.

Makéda est la fille d’Akébo et Bilqis, souverains du royaume de Saba. Après des années de fuite et de soumission, elle décide de réunifier son royaume et soumet le traître Shwoba. Connue pour son exceptionnelle beauté et son talent à inventer des chants superbes, elle se révèle dans l’adversité et fait montre d’une grande sagesse. Intriguée par les messagers du roi Salomon, elle entreprend un long voyage qui la mènera devant le roi des Hébreux. Elle veut rencontrer le roi qu’on dit si sage et assouvir un désir qui grandit dans l’attente.

Quel dommage que la quatrième de couverture ne résume que les cinquante dernières pages. Le reste du texte est intéressant et bien écrit. Mais la quatrième met en appétit, et en fin de lecture j’ai été déçue que l’épisode biblique qui parle de la rencontre entre Salomon et la reine de Saba soit réduit à la portion congrue. J’ai peu apprécié les trop longs extraits du cantique des cantiques qui coupent la narration. Je suis dans l’ensemble assez déçue par cet autre ouvrage de Marek Halter.

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

Texaco

Roman de Patrick Chamoiseau.

Marie-Sophie raconte l’histoire de Texaco, un bidonville antillais. De son père et ses deux épouses à son homme chasseur de requins, elle retrace la vie des Antillais. Entre esclavage et promesses vaines de développement moderne, le peuple antillais se montre toujours fort et résolu à défendre ses possessions et sa culture.

Le texte est intéressant. J’y ai trouvé des longueurs. Ou alors, c’est que je suis hermétique à certains types de narration.

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

Le ravissement de Lol V. Stein

Roman de Marguerite Duras.

Lola Valérie Stein voit son fiancé lui échapper lors d’un bal, dans une ville de fêtes et de jeux. Profondément heurtée, elle vit un certain temps dans un repli total. Mais par quoi est-elle marquée? Quand elle retrouve son ancienne amie Tatiana Karl, témoin de la nuit fatidique, son dessein est de lui voler son amant. Toutes deux mariées, les deux femmes sont liées par Jacques Hold. Il ne peut quitter Tatiana mais il aime Lol à la folie.

Énigmatique et mystérieux, ce texte est de ceux qu’il faut relire ! La touche de Duras est bien là, immanquable! Je le recommande, mais pas après un repas copieux. Il faut pouvoir se concentrer complètement…

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Le chercheur d’or

Roman de JMG Le Clézio.

Alexis, sa sœur Laure et leurs parents vivent heureux dans l’Enfoncement du Boucan, à l’île Maurice. Mais un ouragan ruine les affaires commerciales du père. Réfugiés à Forest Side, leur existence est précaire. Alexis décide de trouver le trésor du Corsaire, pour lequel son père a fait tant de sacrifices. Mais la guerre l’éloigne de sa quête et de sa famille. Seule Ouma, une jeune manaf, le sauve de sa folie et de cette quête vaine en lui offrant son cœur.

Je suis restée hermétique. Très difficile de m’approprier le texte. Des longueurs et des poncifs.

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

Joyeux Noël et bonnes fêtes

À tous les visiteurs réguliers et impromptus de mon blog, je souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année, riches en émotion.

Et c’est avec plaisir que j’attends de tous vous retrouver l’année prochaine pour partager beaucoup de plaisirs de lecture.

Publié dans Mon Boudoir | Laisser un commentaire

Élise ou la vraie vie

Roman de Claire Etcherelli.

Élise et Lucien sont orphelins. Élevés par leur grand-mère, ils s’éloignent lentement l’un de l’autre. Lucien est un révolté aux idées utopiques. Monté à Paris, il demande à sa sœur de le rejoindre. Élise découvre la ville, le travail sur la chaîne, ce qu’on appelle « la vraie vie ». L’amour fait irruption dans sa vie avec Arezki, un Algérien. Au loin gronde la guerre d’Algérie. En France, quelque chose se trame.

Quel beau texte ! Toute en finesse et en sensibilité, on rencontre l’héroïne et on la suit dans sa découverte d’une vie difficile et exaltante. J’avais lu cette œuvre quand j’étais adolescente, et elle m’avait fait trembler. La narration est simple mais profonde. Les ellipses sont habiles et élégantes, ce qui n’est pas facile à faire. Le texte délivre un beau message d’espoir et d’amour.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

La princesse des glaces

Roman de Camilla Läckberg.

Erica Falck est renommée pour ses biographies de femmes célèbres. Elle traverse une période difficile à la mort de ses parents, et s’installe momentanément dans la demeure familiale à Fjällbacka. C’est elle qui découvre le cadavre gelé d’Alexandra, une amie d’enfance, dans la baignoire de sa maison. Pour elle, comme pour les parents de la jeune femme, il ne s’agit pas d’un suicide mais d’un meurtre. Erica se lance dans l’aventure, aiguillonnée par la curiosité et par le désir de découvrir ce qu’était devenue cette amie d’enfance perdue de vue. De lourds secrets menacent d’éclater et d’ébranler le calme apparent de la petite localité suédoise. Erica doit aussi soutenir sa soeur, aux prises avec un mari exigeant et brutal. Et Erica reprend aussi en main sa vie sentimentale, aux côtés de Patrick Hedström, amoureux d’elle depuis l’enfance. Les indices du puzzle de la mort d’Alex se multiplient, les suspects vont et viennent. Toute cette histoire puise ses racines dans un passé sombre et violent.

Belle narration et histoire intelligente ! Je suis toujours aussi réticente à lire des polars, mais celui-ci m’a enchantée. Tout n’est pas que prétexte à l’histoire du crime. Les personnages principaux et secondaires ont une vraie profondeur. Les dialogues sont savoureux. La chute est un peu téléphonée, un peu « grosse » mais dans l’ensemble, le texte est un pur plaisir.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Les âmes grises

Roman de Philippe Claudel.

Le corps de la petite Belle de jour est retrouvé au bord de la rivière. Tout le village est en émoi. Les habitants veulent un coupable. L’enquête est bâclée, la justice un simulacre. Des années après le drame, l’enquêteur chargé de l’affaire revient sur les faits. Il mêle les suppositions aux quelques témoignages qu’il a recueillis. En écrivant l’histoire de ce meurtre, c’est son histoire qu’il écrit pour se soulager.

Je l’avais lu avant Le Rapport de Brodeck, dont j’ai fait la critique en juin. Et je l’ai relu dernièrement pour en retrouver la profondeur. Ce roman est très réussi. La construction de plusieurs histoires simultanées est élégante et habile. Je conseille cette œuvre qui entre en résonance avec les autres titres de Philippe Claudel. Les personnages sont esquissés, impossible de fixer quiconque dans un rôle. Il n’y a pas vraiment d’innocent, mais il y a des victimes.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Prochain arrêt le paradis

Roman de Melissa Bank.

Sophie Applebaum est une jeune juive de New York, la ville de toutes les promesses et de toutes les désillusions. Après un boulot dans l’édition, un autre dans la publicité, elle ne sait toujours pas quoi entreprendre pour réussir sa vie. Pas très assidue, gaffeuse, tête en l’air, elle cherche aussi l’homme de sa vie.

Encore un roman sur une trentenaire rêveuse… Pas de quoi en écrire des lignes. C’était un lot avec le précédent roman, Un tout petit mensonge, commenté sur mon blog. Cela comble quelques heures oisives en transport en commun, mais ça ne transporte pas beaucoup. Sitôt posé, sitôt oublié…

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

Bethsabée ou l’éloge de l’adultère

Roman historique de Marek Halter.

Deux regards qui se croisent et tout bascule. Bethsabée et le roi David ne peuvent contenir le désir qui les envahit. Pourtant Bethsabée est mariée à Urie le Hittite, un officier du roi. La passion adultère qui lie la belle épouse et le roi des Juifs entraîne mensonges et meurtres. La punition divine s’abat sur eux. Mais leur amour finit par consacrer Bethsabée reine des Juifs et leur union se scelle par la naissance d’un des plus grands rois du peuple hébreu.

C’est un texte très court, un épisode de l’Ancien Testament développé et romancé. J’avoue avoir été déçue. Je m’attendais à davantage d’ampleur et il me semble que le roman s’essouffle dès les premières pages.

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

Un tout petit mensonge

Roman de Francesca Clementis.

Lauren ne sait pas contrôler sa panique face à des inconnus. Elle enchaîne les phrases et accumule les gaffes. Face à Chris, bel inconnu que lui présente son amie Stella, elle profère un tout petit mensonge, qui va déclencher une cascade de quiproquos loufoques et mettre en marche une profonde remise en question personnelle.

Voilà un roman passe-partout, sans grand intérêt. Il m’a divertie le temps de la lecture, mais j’ai souffert des longueurs et des répétitions. En conclusion, c’était distrayant, mais je ne le recommande pas.

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

Dernières nouvelles des oiseaux

Roman d’Erik Orsenna.

Le Président s’ennuie à mourir à la remise des prix des meilleurs élèves du lycée H. C’est alors qu’une idée folle germe. Pourquoi ne pas récompenser des enfants au talent fou et ignoré ? Il rassemble sept enfants sur une île et leur offre tout pour qu’ils laissent s’exprimer leur folie créatrice.

Ce texte est frais et touchant. J’aime toujours autant les illustrations qui ponctuent les textes d’Orsenna. Je le conseille à tous les enfants, à leur lire ou à leur faire lire.

Prochainement, je publierai un article sur La grammaire est une chanson douce et Les chevaliers du subjonctif, que j’ai lus il y a quelques années. J’attendrai de lire La révolte des accents, une fois que je l’aurai entre les mains. Papa Noël, si tu m’entends…

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

La littérature française au présent

Essai de Dominique Viart et Bruno Vercier.

Depuis 1980, la littérature française connaît un renouveau dans ses formes et ses sujets. Les auteurs proposent de nouvelles compositions, enrichies d’un héritage assumé, retravaillé et mis en doute. Le soupçon s’est déplacé, mais il reste vivace. Le roman, la poésie, le théâtre, l’autobiographie et tous les genres participent de ce dynamisme et de cette recherche intrépide.

J’ai lu cet ouvrage dans le cadre de mes études. C’est brillamment rédigé et très accessible, étayé par des extraits d’œuvres contemporaines. J’ai largement complété ma LAL avec cet essai. Pour avoir vu Dominique Viart en conférence à Grenoble l’automne dernier, je peux dire qu’il présente aussi bien qu’il écrit. Ce texte se lit aussi très bien en dehors de toute recherche universitaire, juste pour le plaisir de mettre des mots sur les nouveaux phénomènes que produisent les auteurs d’aujourd’hui, tels Philippe Claudel (encore un chouchou !), Christian Gailly, Marie Billetdoux, Agota Kristof, etc.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Message d’Ondine Khayat

Ondine Khayat, l’auteure du Pays sans adultes, m’a fait le plaisir de me contacter après avoir lu la critique que j’ai écrite sur son livre, il y a quelques jours. Voici son message, qui m’a vraiment émue.

Bonsoir Lili,
Tout d’abord, je vous souhaite un très bel anniversaire ! C’est votre anniversaire, mais c’est vous qui m’avez offert un magnifique cadeau : je vous remercie du fond du cœur d’avoir si bien reçu mon roman, « Le Pays sans Adultes ». Je suis très très touchée que vous aimiez Slimane, Maxence, Valentine et les autres. Vous exprimez ce que vous ressentez avec justesse et émotion, et c’est très émouvant pour moi.
Merci encore et à très bientôt !
Ondine

Après lecture de son second roman, je vais vite me procurer son premier texte, Lucine, paru chez Bernard Pascuito.

Et pour les lectrices qui auront Le Pays sans adultes entre les mains, je ne peux que conseiller de le lire au plus vite !

C’est pour ce genre de petits bonheurs que je continue à lire et que j’aime découvrir de nouveaux auteurs.

Publié dans Mon Boudoir | Laisser un commentaire

Lily la tigresse

Roman d’Alona Kimhi.

Lily est une jeune hygiéniste de Tel Aviv. Son fiancé a annulé leur mariage pour la raison suivante : les 112 kilos de Lily. Depuis, celle-ci se remonte le moral à grand renfort de bains parfumés moussants, de plaisirs solitaires et de verres de porto, en compagnie de sa meilleure amie, la sublime et très étrange Ninouch. Un soir, Lily se rend au cirque. Par un curieux enchaînement de hasards, elle retrouve Taro, son premier amant. Ce dernier lui offre un bébé tigre avant de repartir au Japon. Commence alors pour Lily une existence nouvelle, très féline…

Voici un ouvrage complètement farfelu ! Et je suis sous le charme ! La galerie de personnages est digne d’un cirque des horreurs. La petite touche surnaturelle, qui vire au bizarroïdo-loufoque est délicieuse ! Politiquement incorrect et c’est tout ce que j’aime !

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Le Pays sans adultes

Roman d’Ondine Khayat.

Slimane a onze ans. Lui et son frère Maxence, treize ans, subissent la violence de leur père, qu’ils appellent le Démon. Le Démon les frappe et frappe leur mère, une femme faible, amoureuse, incapable de sauver ses enfants de la folie d’un père meurtrier, incapable de se sauver elle-même. Les deux frères se soutiennent, s’inventent des mondes heureux, forgent des rêves pour survivre, existent l’un pour l’autre. Mais à force d’endurer jour après jour les coups, les cris, les disputes, à force de vivre dans la peur, dans l’attente effrayée et dans l’ombre, Maxence perd pied et décide de partir au Pays sans adultes. Slimane tente de le suivre, mais il se perd en chemin. Avec ses nouveaux amis, le Pitbull, Valentine, Hugo, Marguerite et Sidonie, Slimane décide de sauver les enfants malheureux, de les débarrasser de tous les Démons, et de rendre le sourire à toutes les mamans.

Quelle prose sublime ! J’ai frissonné souvent en tournant les pages. La détresse de cet enfant battu et affolé est poignante. Les questions innocentes qu’il pose sont riches d’une grande sagesse et d’une douceur magnifique. Le style d’Ondine Khayat est superbe, délicat et sensible. Je recommande ce livre sans aucun doute. Je l’ai dévoré en deux soirées, avec une boîte de mouchoirs à mes côtés. Et je ne résiste pas au plaisir d’en livrer quelques extraits révélateurs du talent de l’auteure.

Page 18 : « Les battements de nos cœurs, c’est rien d’autre que les murmures de tous ceux qui habitent dedans. Quand il n’y a plus personne, il s’arrête de battre. Il faut un grand cœur pour y mettre tous ceux qu’on aime, et laisser de la place à tous ceux qu’on va aimer, mais qu’on ne connaît pas encore. »

Page 62 : « Je me bouche les oreilles pour ne plus entendre tous ces mots blessants. Le Démon, quand il parle, on dirait une marée noire. Comme celles qu’on voit à la télé. Les beaux oiseaux blancs sont recouverts de mazout. Ils meurent parce qu’on leur a mis tellement de saleté sur eux qu’ils ne peuvent plus voler. Moi aussi, j’ai du mazout partout, et des fois je peux même plus respirer. Quand je marche, on dirait qu’il y a du goudron sous mes pieds. Je reste collé. La vie est trop étroite pour moi. Qu’est-ce que je vais devenir? Il y a une pierre à l’intérieur de moi. Une pierre impossible à soulever. C’est l’intifada dans mon cœur, ça cogne, ça cogne… Il pèse une tonne. Des fois, quand je pose ma main dessus, je l’entends même plus battre. « 

Page 155 : « Je pleure parce que mon frère préféré était tellement triste qu’il est parti sans me prévenir. Je pleure parce qu’il ne m’a pas emmené avec lui alors qu’il avait juré craché. Je pleure parce que j’ai peur de ne plus jamais le revoir. Je pleure parce que je ne peux pas vivre sans lui. »

Publié dans Mon Alexandrie | Marqué avec | Laisser un commentaire

Au bonheur des dames

Roman d’Émile Zola.

Denise quitte la Normandie avec ses deux jeunes frères pour échapper à la misère. Elle trouve un emploi au Bonheur des Dames, grand magasin de nouveautés au cour de Paris. Petite provinciale timide, elle a peu de chance de se faire respecter. Mais peu à peu, elle attire l’attention et l’affection de Mouret, le directeur du magasin. Par pudeur et par honneur, Denise résiste, elle ne songe qu’à ses frères. Tout autour d’eux, dans un Paris bouillonnant et trépignant, le Bonheur des Dames ne cesse de grossir et d’écraser les petites boutiques.

Encore un roman de mon chouchou ! C’est une de ses œuvres les plus faciles à lire. J’ai aimé être plongée dans la frénésie de ce magasin, dans les intrigues de couloirs. L’héroïne est fine et fragile, touchante et forte. Comme toujours, l’auteur sait tirer les ficelles de son intrigue jusqu’au dernier souffle de la page. J’attrape un autre ouvrage du cycle des Rougon-Macquart dès que je peux !

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Celle qui voulut sauver Jésus

Roman d’Antoinette May.

Claudia est l’épouse de Pilate. Toute sa jeunesse est marquée par la crainte de Tibère et de son épouse Livia. Le couple impérial semble s’acharner sur la famille et les proches de la jeune femme. Claudia a un don de voyance: en rêve lui apparaît la vérité. Envoyée en Judée avec son époux, elle espère avoir trouvé la paix. Quelques heures avant le procès du Christ, elle est assaillie d’une terrible vision. Elle tente de prévenir Pilate, de l’empêcher de commettre l’irréparable. Seule face à Rome et aux juges juifs, elle tente de sauver le Christ, comme elle a tenté de sauver sa sœur et l’amour de sa vie.

Voilà un roman historique prenant! Quelques longueurs au début, et un titre un peu ambitieux quand on voit la part laissée au sauvetage du Christ par l’héroïne. Mais la narration est fluide et j’aime toujours autant m’immerger le temps d’une lecture dans l’empire romain, ses luttes de pouvoir et sa culture hétéroclite. Ça se lit très bien le temps d’un voyage en train.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

L’infortunée

Roman de Wesley Stace.

Le jeune Lord Loveall ne s’est jamais remis de la mort de sa sœur Dolorès. Vivant avec son souvenir, il ne songe pas à fonder une famille, ce que lui reproche sa mère. Le jour où il trouve un bébé abandonné, il croit que tout est réglé. Le bébé est un garçon, mais dans sa folie, Lord Loveall l’élève comme une fille. Rose Loveall grandit dans un monde d’amour et de secrets. Jusqu’au jour où les premières révélations retentissent.

Je me suis interrogée un moment sur ce livre. L’auteur est-il un fou ou un génie? Ou les deux… Sans cesse, la narration semble tirer le lecteur vers le secret, puis se dérobe. Ce texte est excellent, l’histoire originale, et l’atmosphère de mystère qui plane est délicieuse. Le malaise du personnage principal est palpable. Je relirai ce texte, c’est certain.

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Roman de (Nell) Harper Lee. Prix Pulitzer en 1961.

Alamaba, années 1930. Atticus, un avocat veuf élève seul ses deux enfants, Jem, 10 ans, et Scout, 6 ans. Les deux enfants partagent leur existence entre l’école et les jeux. Ils attendent l’été pour retrouver leur ami Dill et inventer avec lui des aventures extraordinaires qui ont presque toutes pour but de faire sortir Boo Radley, un reclus invisible, de sa maison. Les deux enfants goûtent les joies d’une éducation humaniste et libérée, au grand dam de certaines personnes bien pensantes de la ville. Leur quotidien bascule le jour où leur père décide de défendre un noir accusé de viol sur une femme blanche. L’affaire passionne le comté de Maycomb et tourne au drame. N’est-il pas vrai que c’est un péché de tuer un oiseau moqueur?

Quel superbe texte! Toute la narration, tenue par la voix fluette de la jeune Scout, Jean Marie de son vrai prénom, est délicate et touchante, comme seule peut l’être la voix d’une enfant. De nombreuses interrogations subsistent à la fin de la lecture. Pourquoi Atticus a-t-il arrêté de tirer, lui le meilleur tireur du comté ? Comment était la mère des enfants ? Pourquoi Boo Radley vit-il reclus? Mais ces manques ne sont pas préjudiciables à l’histoire. La question des droits civiques des noirs est abordée avec simplicité et bon sens, comme le ferait un enfant curieux. Quand on sait que ce livre reste l’ouvrage le plus lu et acheté après la Bible aux États-Unis, je ne peux que le conseiller. Quel dommage que l’auteure n’ait jamais plus rien écrit après ce texte!

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire

Désert

Roman de Jean-Marie Gustave Le Clézio.

Nour et Lalla sont tous deux enfants du désert brûlant de l’Afrique. Chacun à leur époque, ils vont aimer et souffrir dans ce lieu mystérieux. Attirés par les promesses d’un ailleurs, par une autre cité, peut-être un autre pays, ils savent que seul le désert est leur vraie patrie.

Sans cesse de passage entre Nour et Lalla, la lecture se fait exigeante. Mais le texte est beau et il est facile de se laisser entraîner. Je reproche néanmoins l’abondance des ellipses et des non-dits qui me laissent un peu frustrée.

Publié dans Ma Réserve | Laisser un commentaire

Le sac à main

Nouvelle de Marie Desplechin.

Une femme dresse l’inventaire de son sac à main. Son mari reprend ensuite. Et un dialogue s’instaure entre eux.

J’évite de trop en dire. Ce texte très court, à première vue banal, est riche en émotion. À découvrir !

Publié dans Mon Alexandrie | Laisser un commentaire