Gurty est aussi heureuse qu’un petit chien peut l’être : c’est enfin l’heure des vacances en Provence avec son humain Gaspard. Elle retrouve son amie Fleur et son ennemi juré, le chat Jean-Jacques, aussi appelé Tête de Fesses. Mais de toute façon, tout le monde le sait, « les chats ne sont pas des gens normaux. » (p. 31) Gurty court après les écureuils, respire les bonnes odeurs de crotte de la nature, voire se roule dedans, et chipe le poulet rôti du dimanche.
Le petit héros poilu de ce roman jeunesse est drôle, touchant et attachant. Il se moque un peu des humains qui donnent parfois des surnoms vraiment couillons à leurs compagnons et il énonce avec sagesse une vérité lucide contre les animaleries. « Il faut se méfier des marchands d’animaux. Ce sont des menteurs. Par exemple, ils prétendent aimer les bêtes, mais c’est pas vrai car on ne vend jamais quelque chose qu’on aime pour de vrai. » (p. 23) Le roman se découpe comme un vrai journal intime, avec des chapitres correspondant à la succession des jours, mais il faut savoir que le calendrier canin a une drôle façon de mesurer le temps qui passe et qu’il rend hommage à des saints qui ont du chien ! Le texte s’achève sur quelques pages de jeux aux allures de cahier de vacances pour inviter l’enfant à repenser à sa lecture et à continuer à s’amuser. À mettre entre toutes les jeunes mains qui aiment les chiens et/ou qui rêvent de vacances !