Roman de Charlotte Brontë, illustré par Nathalie Novi.
Jane Eyre est orpheline et élevée à contrecœur par sa tante. « Pourquoi souffrais-je toujours, toujours rabrouée, toujours accusée, à jamais condamnée ? Pourquoi ne pouvais-je jamais donner satisfaction ? Pourquoi était-il inutile d’essayer de me faire aimer ? » (p. 20) Rapidement envoyée loin de la seule famille qui lui reste, elle passe 10 ans dans le pensionnat de Lowood qu’elle ne quitte pour entrer au service de Mr Rochester, tuteur de la jeune Adèle, à Thornfield Hall. La très jeune femme présente un visage quelconque, un esprit vif et une grande rigueur morale. Elle s’attache à l’enfant, et encore plus à son ombrageux maître. Et rapidement, elle comprend qu’un secret terrible est dissimulé dans les pièces sombres de l’immense demeure campagnarde.
Quel plaisir de relire ce roman gothique et d’apprentissage, plus de 20 ans après ma première lecture ! Les rebondissements tragiques et les heureux hasards s’agencent à merveille et forment un ensemble encore plus captivant que dans mon souvenir. « Quel était donc ce crime qui vivait incarné dans cette demeure isolée, que son propriétaire ne pouvait ni chasser ni dompter ? Quel était ce mystère qui tantôt déclenchait l’incendie, tantôt faisait couler le sang, au cœur de la nuit ? » (p. 262) Les illustrations de Nathalie Novi ont donné une grande valeur à cette relecture. Je suis ravie de ne pas être déçue de redécouvrir un des romans qui m’a fait comprendre pourquoi j’aimais la littérature et ce qu’elle pouvait m’offrir.