Quatrième de couverture – Dans un pays où trois soleils ne se couchent presque jamais, une tueuse débutante rejoint une école d’assassins, cherchant à se venger des forces qui ont détruit sa famille. Fille d’un traître dont la rébellion a échoué, Mia Corvere parvient de justesse à échapper à l’anéantissement des siens. Livrée à elle-même et sans amis, elle erre dans une ville construite sur les ossements d’un dieu mort, recherchée par le Sénat et les anciens camarades de son père. Elle possède un don pour parler avec les ténèbres et celui-ci va la mener tout droit vers un tueur à la retraite et un futur qu’elle n’a jamais imaginé. À 16 ans, elle va devenir l’une des apprentis du groupe d’assassins le plus dangereux de toute la République : L’Église rouge. La trahison et des épreuves l’attendent dans les murs de cet établissement où l’échec est puni par la mort. Mais si elle survit à cette initiation, elle fera partie des élus de Notre-Dame du Saint-Meurtre, et elle se rapprochera un peu plus de la seule chose qu’elle désire : la vengeance.
Abandon pur et simple après 90 pages ! La fantasy échevelée, ce n’est plus pour moi : je n’ai plus la patience de comprendre comment fonctionne un univers, quelles sont ses règles et ses interdits. Je préfère la science-fiction, car je peux me raccrocher à du concret, à savoir la science. Mais ce qui m’a fait reposer ce livre, c’est surtout mon incapacité complète à éprouver de la sympathie pour l’héroïne. « Tu seras une rumeur. Un murmure. La pensée qui réveille en sueur tous les salauds de ce monde au beau milieu de la non-nuit. […] Tu seras une fille que même les héros craindront. » (p. 24) J’apprécie les personnages féminins forts et qui sortent des stéréotypes de genre, mais c’est quand même bien si le protagoniste reste un minimum agréable à suivre.
La double scène liminaire, construite en miroir, fait couler beaucoup de premier sang : l’idée était intéressante, mais la réalisation est bancale, et cet élément qui aurait dû être fondateur pour caractériser le personnage est finalement très anecdotique. Autre bémol, les notes de bas de page. Leur longueur n’est pas un problème : c’est le ton du narrateur qui m’a agacée. L’homme se veut désinvolte, parfois vulgaire, souvent mystérieux : la complicité forcée qu’il cherche à établir avec le lecteur est artificielle et sans fondement. Peut-être aurais-je mieux apprécié cette lecture quand j’étais jeune. Là, c’est un non complet et définitif.