Roman jeunesse d’Anne Goscinny. Illustrations de Catel. À paraître le 11 octobre.
Quatrième de couverture – Débordée, Lucrèce ? Vous plaisantez ! Entre un exposé hyper-urgent avec les Lines, une invitation à un concert surprise et les rendez-vous de Scarlett, elle trouve encore le temps de prendre un cours de claquettes…
C’est un vrai plaisir de retrouver Lucrèce, cette collégienne attachante et simple. Plaisir aussi de retrouver la tortue Madonna, le lapin Casserole et la grand-mère Scarlett. Si l’héroïne est aussi charmante – même pour une vieille lectrice de mon âge –, c’est parce qu’elle est moderne et représentative de son époque en évitant habilement tous les clichés que l’on colle à la jeunesse. Alors oui, elle se dispute avec sa mère ; oui, elle a des discussions futiles avec ses copines ; oui, elle se cherche. Mais c’est de son âge et l’autrice s’y entend pour que Lucrèce ne soit pas une adolescente odieuse, seulement une adolescente. « Les adultes, quand ça croit vous aider, ça vous complique les choses au contraire. » (p. 23)
Ce second volume des aventures de Lucrèce aborde des sujets divers avec finesse, comme le mariage pour tous. Mais c’est surtout un formidable roman pour les jeunes lecteurs, avec des questions qui les concernent : comment convaincre sa mère d’obtenir ce que l’on veut, comment gérer le succès lors d’un évènement au collège, comment vivre dans une famille recomposée. « Finalement, je l’aime bien, Nicolas. Il est tellement dans son monde qu’on a l’impression qu’il n’est vivant que dans les livres. Et puis, j’ai réfléchi à cette histoire compliquée de famille recomposée. Et j’ai compris, enfin ! La famille, c’est comme les histoires : celles qui comptent, les vraies, les seules qu’il faut retenir, c’est celles que l’on s’invente. » (p. 163 & 164)
Bref, ce deuxième opus est à la mesure du premier et j’ai bien hâte de lire la suite !