Témoignage de Sarah Ourahmoune, écrit avec Gaëlle Boutegnie.
Quatrième de couverture – L’incroyable destin de la boxeuse Sarah Ourahmoune, dont les multiples combats pour les droits des femmes, tout comme sur le ring, lui valent aujourd’hui d’être un exemple. Après avoir grandi à Aubervilliers et tapé sur ses premiers sacs dès 14 ans, Sarah Ourahmoune est la première femme en France à être licenciée dans un club de boxe. La jeune boxeuse apprend vite et décroche dix titres de championne de France, avant de devenir championne du monde en 2008, puis vice-championne olympique en 2016, à Rio. Battante sur tous les fronts, cette jeune maman réussit l’exploit d’intégrer Sciences-Po et devient chef d’entreprise. Dès lors, elle fonde sa société de coaching sportif Boxer Inside. Elle donne aussi des cours aux mamans, grâce à une structure qui garde les enfants pendant les leçons au sein même du club. Elle est également éducatrice spécialisée auprès de jeunes handicapés. Au retour des Jeux de Rio, l’une de ses amies décède sous les coups de son ex-compagnon. Elle s’engage ainsi encore davantage dans le combat des violences faites aux femmes. Aujourd’hui, plus que jamais, Sarah est un exemple pour de nombreuses femmes qui vivent dans les quartiers difficiles et où il n’est pas aisé de se faire une place aussi bien au sein de sa propre famille que dans sa vie sociale. En ce sens, elle incarne un rêve, un idéal de féminité et d’indépendance, alors que c’est certainement le sport le moins glamour, le plus macho mais le plus généreux qui soit qui l’a conduit à acquérir ce statut.
Pourquoi m’en tenir à la quatrième de couverture ? Parce Sarah Ourahmoune n’a pas une histoire, mais un parcours, et parce que celui-ci est loin d’être achevé. S’il fallait choisir quelques mots pour qualifier ce chemin de battante, ce serait ténacité, patience, ambition et courage. Et s’il fallait retenir un proverbe, ce serait « When life gives you lemons, make lemonade. » Sarah Ourahmoune est une femme inspirante : chaque victoire, elle se la doit, tout en étant reconnaissante envers ceux qui l’ont soutenue, voire envers l’adversité. Car cette sportive de haut niveau a appris à perdre et à trébucher tout en gardant la rage de réussir.
Je vous laisse avec quelques extraits de ce beau témoignage.
« Très tôt, je me dis « Si tu veux une vie différente, il n’y a que l’école qui pourra t’aider. » C’est aussi le discours de ma mère. » (p. 15 & 16)
« Me sentir endurante et musclée est aussi important pour moi que d’être en capacité de rester concentrée ou de faire des choix. » (p. 29)
« J’ai besoin de me confronter à la maladie et d’une certaine façon à la mort. Je m’aperçois que c’est un trait constant de mon comportement : non seulement ne pas fuir quand la vie se montre cruelle, mais aller au-devant du malheur […], me confronter à lui, le regarder dans les yeux, comme je le ferais avec un adversaire sur un ring, afin de trouver des stratégies pour le vaincre. » (p. 87)
« Je me méfie des chemins tout tracés. Et le même désir : inventer ma vie. » (p. 114)