L’ouvrage se présente comme un docu-BD. Dans un ordre chronologique, les chapitres parcourent sur la carrière de David Bowie, de ses débuts à sa mort. « D’où vient Ziggy ? De très loin sans doute […] Ziggy est une incarnation directe du goût immodéré de David pour l’étrange, le fantastique, la science-fiction. » (p. 53 & 54) Chaque chapitre est dessiné par un illustrateur différent, et cela sied à merveille au transformisme de l’artiste. Je ne vais évidemment pas vous raconter la vie de David Bowie, Jérôme Soligny l’a fait bien mieux que moi avec sa première biographie, puis dans son récent ouvrage David Bowie Rainbow Man 1967-1980. (Tellement hâte de lire le deuxième volume de cette biographie monumentale !!!)
Le livre évoque les étapes et les rencontres de la vie de Bowie, mineures et majeures, toutes indispensables dans la construction de son œuvre aux multiples facettes. « Peut-être que je me suis perdu et que je ne sais toujours pas ce que je suis. Une superstar ? Un clown ? Un monstre de foire effrayant ? » (p. 105) Terry, Angie, Haddon Hall, Ziggy, Lou Reed, Iggy Pop, Tony Visconty, Furyo, et bien d’autres jalons sont mis en images et en couleurs par le collectif qui s’est emparé de l’histoire du grand David Bowie.
Joli sommaire en images, un artiste par case.
Comment ne pas bondir face à l’illustration de la première de couverture qui laisse penser que David Bowie avait les yeux vairons ! Screugneugneu, non, non, non !!! « Les deux yeux du jeune Bowie sont bien restés bleus, mais son iris gauche perpétuellement dilaté donne l’impression d’être noir. » (p. 19) Mais pour le reste, l’ouvrage est d’une grande qualité, agrémenté d’éléments biographiques précis et de documents entre les chapitres. Je replonge toujours avec énormément de plaisir et de fascination dans la vie de cet artiste que j’ai découvert tardivement et dont je ne cesse d’explorer l’œuvre qui semble inépuisable.