
Bande dessinée de Lewis Trondheim.
C’est nuit d’éclipse lunaire. Lapinot, Richard et leurs ami·es profitent du spectacle dans des ruines perdues en forêt. D’autres ont eu la même idée : un groupe de rôlistes très investis dans leurs rôles, plusieurs bandes de bikers aux visions divergentes, ainsi qu’un sinistre individu au chapeau qui exauce les souhaits, tous les souhaits, même les plus sombres… Voilà que le couvre-chef prend possession du couillon qui s’en est emparé, couillon qui n’est donc et ne pouvait être que Richard ! L’ami de Lapinot a moins de deux sous de jugeote, la capacité de concentration d’un élève de maternelle et le goût de s’éclater au lieu d’être pragmatique. La soirée va évidemment prendre un tournant catastrophique.
Comme l’annonce la première de couverture, voici « Une aventure de Lapinot dans une situation pas possible ». C’est drôlissime à pleurer. Parce que Richard est un imbécile comme on en fait peu. « Un problème, les garçons ? / Il m’empêche de conquérir le cosmos. / Oh, le vilain… » (p. 3) Parce que Lewis Trondheim n’oublie jamais de placer son héros aux longues oreilles dans des complications qui résonnent très fort avec l’actualité et les faits de société. « Vous avez besoin de savoir ce que je suis pour définir si vous devez m’aimer ou me haïr ? / T’es un wokiste ? / Euh… si wokiste, c’est de vouloir que tout le monde s’aime bien et se respecte oui. / Égorge-le !!! » (p. 33) Parce qu’il y a des jeux de mots que certain·es de mes ami·es ne renieraient pas, et moi non plus.

Parce que cette bande dessinée a tout pour être le départ d’un jeu de rôle des plus réussis, surtout pour une soirée d’Halloween. Cet album se place dans la continuité, mais en marge des nouvelles aventures de Lapinot, et j’en demande encore !