L’eau de vie, uisge beatha

Roman historique de Daniel Marchildon.

Élisabeth Legrand décide de fonder une distillerie à Pointe-au-Phare, sur les berges de la baie Georgienne et de la mer Douce. La région a cruellement été marquée par le whisky, mais Élisabeth est poussée par une voix mystérieuse, et elle est bien décidé à élaborer un single malt à partir d’anciens tonneaux de Glen Dubh, conservés par ses parents et dont l’histoire remonte au 17° siècle. Alors qu’elle se bat pour faire vivre son rêve, on remonte avec elle toute l’histoire du whisky et des familles Legrand, Roy et Fearmor, unies depuis toujours autour de l’eau de vie.

Voilà un roman qui m’a donnée envie de vraiment goûter le whisky et le scotch ! C’est très bien écrit et très bien mené, en plus d’être vraiment documenté. Un excellent roman historique !

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Et si c’était ça le bonheur ?

Roman de Francine Ruel.

Olivia Lamoureux décide quitter son bel appartement du Vieux Montréal pour une grande maison à la campagne, dans un cadre superbe. Il y a des travaux, mais Olivia est confiante. Elle ne devrait pas l’être autant… Elle découvre rapidement qu’en matière de construction et de rénovation, les ouvriers n’aiment pas traiter avec une femme et qu’ils demandent sans cesse l’homme de la maison. Mais le voilà le hic, il n’y a pas d’homme, ni dans le cœur ni dans la maison d’Olivia, à part les amis homosexuels et son fils. À l’orée de la cinquantaine, célibataire, avec son chat Bouboulina, Olivia part néanmoins enthousiaste dans ce grand projet immobilier.

Vraiment très drôle ! Les déboires d’Olivia sont hilarants ! Les personnages sont un peu caricaturaux, mais ça passe inaperçu tellement la narration est bonne. Un bon moment de détente !

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Noblesse déchirée. Tome 1: Parfum de courtisane

Roman historique de Jennifer Ahern.

Le marquis de Collibret est arrêté avec Fouquet, sous l’accusation de détournement du trésor royal. Marguerite est convaincue de l’innocence de son père. Alors que le reste de sa famille se retire en province, elle décide de rester à Paris, de plaider la cause de son père et de chercher les vrais coupables. Introduite par son amant, le sieur de Gourville, dans la demeure de la célèbre courtisane Ninon de Lenclos, Marguerite devient Margot, courtisane à son tour, habile dans l’art de se faire aimer des hommes, de les faire parler et sortir leur bourse. Sabine, Geneviève et Oksana, ses trois amies, partagent avec elle confidences, secrets d’alcôve et aventures dans un Paris dangereux mais excitant, pris entre libertinage et bigoterie.

J’aime les fresques historiques avec un soupçon de romantisme! On dirait du Juliette Benzoni, les héroïnes sont fortes (belles comme toujours…) Très bien écrit, il y a juste ce qu’il faut de vieux vocabulaire ! Vivement la suite !

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De tous les plaisirs, lire est le plus fou!

Recueil de textes et d’articles de Jean-Claude Germain, un journaliste québécois, scénariste, créateur de nombreuses revues, et beaucoup d’autres casquettes…

Chaque texte présente le bonheur de lire, le plaisir des livres et la nécessité de la lecture dans le quotidien.

L’auteur signe chaque texte avec beaucoup d’humour, de belles références historiques et une solide argumentation.

Comment ne pas avoir envie de lire et de livres en suivant les mots de cet auteur, qui n’a pas la langue dans sa poche ?

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Le Château à Noé – Tome 1 : La colère du lac

Roman historique d’Anne Tremblay.

François est le fruit des amours illicites de Joséphine et Patrick, un Irlandais de passage. Abandonné à l’orphelinat, son enfance est morose, le début du 20ème siècle ne lui sourit pas. Son adoption par le couple Rousseau lui fait découvrir et aimer le lac Saint-Jean. Entre son père adoptif Ernest, un homme plein d’affection, et l’épouse de celui-ci, Rose-Élise, folle d’avoir perdu trop d’enfants, François grandit sur les bords du lac, s’attache à la région et fait le projet d’une fromagerie sur les bords de l’étendue d’eau. Mais le projet de barrage sur le lac balaie ses rêves et détruit les existences des habitants de la Pointe-Taillon.

Le début est déroutant, c’est le lac qui parle… Mais la suite est excellente! La langue est belle, la narration bien faite, comme si un conteur nous présentait lentement l’intrigue! Pas de digression, pas de lenteur, et pourtant, un suspense qui s’installe admirablement!

Hâte de lire la suite, quand je la trouverai en bibliothèque!

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Docteure Irma : 2 tomes

Romans historiques de Pauline Gill.

Tome 1 : La louve blanche

Iram LeVasseur est la première femme médecin canadienne-française. Depuis la mort de son petit frère en 1883, elle est habitée par la volonté de soigner les enfants du Québec qui, avant 5 ans, ne sont pas acceptés dans les hôpitaux. Après des années d’études et d’acharnement pour se faire reconnaître par le Collège des médecins du Québec, elle fonde l’hôpital Sainte-Justine à Montréal. Son existence est aussi marquée par une autre quête: retrouver sa mère, une cantatrice de talent, disparue alors qu’elle n’avait que 10 ans.

Une narration un peu lourde, des longueurs et trop de répétitions. C’est une biographie romancée, un peu trop romancée… Je lirai la suite par acquit de conscience, mais je n’ai pas été emballée par le premier tome.

Tome 2 : L’indomptable

La suite de l’existence d’Irma Le Vasseur, première femme médecin canadienne-française. Après des années de recherche et de séparation, elle retrouve enfin sa mère Phédora. Trop peu de temps pour elles pour se retrouver, mais les blessures d’enfance d’Irma guérissent. Installée à New York, elle a accepté de rédiger un guide d’hygiène infantile pour le Comité de santé publique de la ville . Auprès de son grand amour, Bob, et de l’épouse de celui-ci, Hélène, qui est aussi sa grande amie, Irma continue son combat pour les enfants pauvres et malades. Quand la guerre éclate en Europe, elle s’embarque pour la Serbie, déterminée à soigner ceux qui en ont besoin. Mais au fond d’elle, toujours le même rêve: ouvrir un hôpital pour les enfants dans sa ville natale, à Montréal.

Ce deuxième tome est largement meilleur que le premier. La narration est moins lourde, les évènements s’enchaînent avec plus de fluidité. Et surtout, l’auteure a cessé de multiplier les répétitions assommantes. Ça se lit avec plaisir.

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La Bonbonnière

Roman en portraits de Guy Boivin et Hans-Jürgen Greif.

Marien Boiteau l’a prédit: dans six générations, le nom disparaîtra. Dès lors, les hommes de chaque génération n’ont qu’une obsession: « passer le flambeau », engendrer des fils. Du milieu du 19ème siècle jusqu’en 2006, les choses changent. Les jeunes n’ont plus à cœur de fonder de grandes familles. Les descendants de Marien le Prophète et de Louisa la Sauvagesse connaissent des destins souvent cocasses, parfois malheureux, mais toujours originaux. Le nom des Boiteau se perd peu à peu, entre mères célibataires et bâtards non reconnus. De Montréal à Saint-Hyacinthe, Marien a beaucoup de descendants, mais bien peu portent son nom…

C’est assez sympathique. Les archives de Guy Boivin ont servi de support au texte de Hans-Jürgen Greif. L’histoire de cette famille est véridique, seuls changent le nom et les prénoms. Je me suis parfois un peu perdue dans l’arbre généalogique, notamment en raison des fréquentes analepses et prolepses, mais dans l’ensemble, c’est cohérent et facile et à lire. Et par-dessus tout, c’est très drôle. Il y a des anecdotes vraiment désopilantes: Polycarpe amoureux de sa chèvre, Alicia qui se fait voler le cadavre de sa mère en revenant de vacances, etc.

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Le poids des ombres

Roman de Marie Laberge.

Diane perd pied le jour où elle retrouve Yseult, sa mère, suicidée. Cette mort préméditée fait plonger Diane dans un ressentiment qu’elle traîne depuis l’enfance. Pour elle, Yseult, superbe blonde sensuelle et séduisante, a été une mauvaise mère qui l’a privée d’amour. Diane cherche depuis toujours à ne pas lui ressembler, à rejeter de son côté tous les plaisirs de la vie, qui lui sont abjects parce qu’identifiés par Yseult. Diane cherche à retrouver tous les hommes qui ont marqué l’existence de sa « putain » de mère, hommes tous réduits aux bagues somptueuses qu’ils offraient. Entre alcool et lucidité, Diane se débat dans sa rancœur et ses souvenirs. Un homme, rencontré au hasard d’un soir, va l’aider à se retrouver et à pardonner.

C’est une histoire âpre. Les premières pages qui décrivent le cadavre à la morgue ont de quoi laisser tomber le livre… Mais l’écriture est profonde et les douleurs sont palpables. À ne pas lire si le conflit œdipien avec sa mère n’est pas résolu…

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Juillet

Roman de Marie Laberge.

Simon organise une party pour les 65 ans de son épouse Charlotte. Leur fils David est présent, avec son épouse Catherine et leur petit Julien. Tout semble parfait.  Mais Simon n’aime plus son épouse depuis des années. Il brûle pour la femme de son fils. Catherine aussi est troublée. Son mariage est un échec, elle méprise son époux et fuit son contact. Dans la chaleur torride d’une interminable journée de juillet, les masques tombent, les désirs se révèlent, les mensonges font place aux réalités.

Un autre beau texte de Marie Laberge. Moins cru que Le poids des ombres, mais tout aussi violent.

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Annabelle

Encore un roman de Marie Laberge (Que voulez-vous… son écriture m’a séduite…)

Annabelle a 13 ans. Prodige au piano, elle cesse un jour brusquement de jouer. Ses mains se sont raidies. La magie a disparue. Quelques mois plus tard, ses parents divorcent. Commence pour Annabelle une longue errance. Elle ne supporte pas sa mère et son autorité, elle veut qu’on cesse de fouiller son existence, de vouloir la faire parler. Elle n’a que peu de refuges: la maison d’en face chez le beau Julien et son fils Léo, l’appartement de son père, la maison d’Étienne, un camarade de classe aveugle. Annabelle se sent coupable de tout, tout le temps.

Un roman poignant sur les douleurs de l’adolescence et le passage à la vie adulte, sur fond de musique en braille.

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Le château

Roman de Kafka.

K arrive dans un village dont on ne saura pas le nom. Il a été convoqué en sa qualité d’arpenteur, mais il apprend très vite qu’il n’y a rien à mesurer. On lui inflige la compagnie de deux aides encombrants. Et il n’arrive pas à accéder au Château, le château du Comte Westwest (ça au moins on le sait). Et ensuite??? Ben…

Je l’ai lu jusqu’au bout, mais que je n’ai RIEN compris ! Puisqu’il n’a rien à y faire et qu’on ne veut pas de lui, pourquoi il s’obstine ? Et Frieda ? Elle l’aime ou pas ?

J’avais dévoré La Métamorphose et La Colonie pénitentiaire, mais là y a un truc (et pas qu’un en fait) qui m’a échappé… Quelqu’un m’explique ?

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Ma vie en rouge

Autobiographie de Zhimei Zhang.

Zhimei Zhang fait le récit de son existence dans la Chine communiste. Dévouée au Parti, elle ne cesse néanmoins d’être arrêtée, soumise aux accusations et envoyée en réadaptation à la campagne. Deux fois divorcée, elle vit loin de ses filles. Pour elle, les grandes promesses de la Chine maoïste ne sont que des illusions. Sa première faiblesse est d’être une femme. Comme telle, elle doit se battre plus qu’un homme pour suivre l’existence libre qui lui convient, et quitter un jour cette Chine qui l’opprime.

Une excellente autobiographie, sur un ton juste et égal, à l’égal du caractère asiatique. La traduction est excellente (elle a écrit ce texte en anglais) et le récit édifiant. Les photos de l’auteur, à différentes périodes de sa vie, les clichés qui la montrent en famille, au travail ou autre, sont vraiment touchants. Cette autobiographie dénonce sans haine les dérives du parti maoïste, avec justesse et sensibilité.

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Raison et sentiments

Roman de Jane Austen.

La sage Élinor Dashwood et sa sœur, la très sensible Marianne, découvrent les bonheurs et les peines de l’amour. Si la première tente de tout contrôler en usant de sa raison, la seconde se laisse entraîner par ses émotions. Follement éprise du beau Willoughby, elle manque de mourir quand elle se sait trahie par son premier amour. Élinor doit de son côté endurer d’être la confidente de cette qui lui vole l’élu de son cœur, le taciturne et réservé Edward Ferrars. Dans une Angleterre où prévalent l’apparence et les relations mondaines, les sœurs Dashwood sont des êtres sincères, honnêtes et entiers.

J’ai réellement aimé ce livre. Certes, ça reste très manichéen: les bons et les beaux se marient entre eux, les perfides et les traîtres qui ne se repentent pas n’ont que ce qu’ils méritent. Mais l’amour pur triomphe à la fin, que demander de plus dans ce monde de brutes ?

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Le rapport de Brodeck

Roman de Philippe Claudel, Goncourt des Lycéens 2007.

Un de mes professeurs a proposé en examen de fin de semestre d’écrire une critique d’un des livres parus à la rentrée littéraire. J’ai choisi le superbe texte de Philippe Claudel, Le Rapport de Brodeck, en rendant également compte de la rencontre entre l’auteur et le public à la Librairie du Square de Grenoble. En voici ma critique.

*****

Le Rapport de Brodeck, une tentative d’exploration

Il y a des choses explicables et d’autres qu’il ne faut pas expliquer. Quand on me demande ce que signifie l’histoire des renards, je dis – et on ne me croit jamais – que j’ai été très influencé par Rox et Rouky.

Rencontrer Philippe Claudel, c’est se maudire de ne s’être pas équipée d’un magnétophone. Brièvement présenté, il fait entendre sa voix, lit la première page. Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien. Claudel non plus n’y est pour rien. Il le dit humblement, le sourire aux lèvres : Je pense très peu. […] J’avance comme un lecteur sans réfléchir. […] J’écris des romans de manière presque automatique, au sens surréaliste du terme. […] Ça se termine comme ça doit se terminer. Surréaliste, Philippe Claudel ? Certes non, mais son œuvre ne manque pas d’explorer les contrées littéraires les plus diverses, tout en niant s’y aventurer : Je ne suis pas avocat. Je ne suis pas policier. Je ne suis pas conteur.

L’auteur a préféré le terme de rapport à celui de confession. Le rapport, c’est la langue administrative du fonctionnaire qui enquête sur la faune et la flore sans savoir si ses textes seront lus. Le rapport, c’est la langue de la solitude, qui reconstitue les faits sans interprétation. Brodeck-Claudel tire le texte vers la langue humaine, vers le texte intime qui parle de soi puisque « le mot peut permettre d’aller dans la douleur, de la dire, de l’apaiser ». C’est le texte du survivant, de celui qui revient du Kaserskwir – le cratère. Claudel évite l’écueil de la littérature des camps avec une habileté qui ne se dément pas depuis Les Ames Grises. Il n’a pas voulu nommer le village afin de le « situer dans une aire géographique, mais [sans] donner de localisation trop précise […] dans une volonté quasiment fantastique de saboter le réel […] pour effacer les repères historiques et géographiques […] pour que le lecteur prenne ce qu’il y a de parabole dans l’histoire. Le Rapport de Brodeck, [c’est] fondamentalement un roman qui parlerait d’aujourd’hui ». On goûte alors au récit parabolique : ce sont les animaux qui sont les vrais innocents de ce roman. Si tous les hommes sont coupables, si chacun a commis un crime, il ne reste que les bêtes pour renouer avec l’humanité. Les papillons luttent pour leur survie : les hommes aussi ; les renards disparaissent massivement: les hommes aussi. Alors la potentialité humaine qu’on a tous de vouloir détruire l’autre est peut-être désespérément naturelle. Brodeck le comprend. « Le camp m’a appris ce paradoxe : l’homme est grand, mais nous ne sommes jamais à la hauteur de nous-même. Cette impossibilité est inhérente à notre nature« .

Le Rapport de Brodeck, c’est aussi un conte. La nature y fait figure d’univers : les mares s’étendent, les combes dissimulent des secrets. Claudel sourit : « ce pourrait être un roman de la montagne« : les Vosges près desquelles il a grandi, et parce que les montagnes de Brodeck sont l’endroit le plus proche du ciel et paradoxalement le moins pur. Conte de l’errance : Brodeck, privé de patrie, met longtemps avant de trouver son pays, pays qui le rejettera. Derrière le personnage, il y a toujours Claudel : « le chez-soi devenait le roman », confie-t-il. L’auteur voyage beaucoup, et au fil de ses déplacements, il prend conscience que « c’était presque une maison ce livre ». Fable des confins, maison de pain d’épices, maison en papier, le conte s’invite dans le réel. Brodeck est aussi une voix qui tisse des légendes du fond des temps : il est Orphée revenu des Enfers, guidée par Emélia, sa muette Eurydice. Comme dans les récits initiatiques, Claudel met « les femmes au centre dans la mesure où ce sont elles qui étoilent les hommes, qui les guident. L’auteur le revendique, [s]a littérature est tragique, mais jamais pessimiste » : elle montre « comment une humanité peut s’orienter vers la lumière », au travers d’une amitié, d’une relation dans laquelle deux êtres isolés peuvent reconstruire quelque chose ensemble. Mais du conte, Le Rapport de Brodeck présente aussi le côté sombre : les portraits exposés dans la salle de l’auberge sont des rapports en image : leur précision évoque les tableaux de Bruegel, ses scènes de ripaille et ses monstres humains.

Philippe Claudel donne de son livre une approche par le langage lui-même : « écrire une histoire, c’est aussi réfléchir sur le langage qu’on utilise […] chaque livre est une exploration, une aventure […] en tant qu’auteur, on est imprégné de structures de livres […] tous les livres qu’on écrit sont des variations sur la littérature elle-même […] un roman n’étant jamais qu’un décor qu’on démonte à la fin du livre ». Du méta texte à l’intertexte, Le Rapport de Brodeck se donne à lire comme une somme de théories sur la littérature par la littérature. Il est également le texte de la non-littérature. Quel est-il ce rapport qu’on commande à Brodeck et dont on ne lit pas une ligne? Et le carnet de l’Anderer, objet de supputations craintives ? Claudel tisse subtilement les ellipses au fil des lignes, et telle une Pénélope qui resterait seule à jamais, défait son ouvrage quelques mots plus loin. Le Rapport de Brodeck est un roman du non-dit, mais aussi un roman de tous les romans qui ne seront jamais écrits : Brodeck choisit « d’écrire […] dans [s]on cerveau. Il n’y a pas de livre plus intime. Personne ne pourra le lire celui-là ».

Brodeck souffre d’hypermnésie : ne pouvant ni déléguer ni oublier, il écrit. Contrairement au prêtre désabusé, homme-égout, qui ne peut évacuer les horreurs qu’il a reçues en dépôt, Brodeck a la chance de pouvoir dire. Son texte n’est que souvenir, regard sur un passé qui envahit, parasite et contamine le présent. Le narrateur ne peut pas vivre s’il ne parle pas, s’il ne se souvient pas. Le maire du village choisit au contraire d’oublier, il ne peut pas s’encombrer d’une mémoire : il a le devoir de veiller au bien du collectif et pour cela, il faut effacer la faute. Le rapport est l’aveu fait au nom de tous, puis consumé pour purifier la mémoire collective. Claudel questionne ainsi la société : « on est dans une société de la commémoration, qui se souvient, qui se flagelle ». La confession est-elle nécessaire à l’humanité ? Une société a-t-elle à endosser et expier des crimes antérieurs à elle ?

L’écrivain développe habilement le thème classique de l’autre, fascinant et effrayant. Il aime « fouiller cette altérité », puisque « l’écriture est tournée vers les autres et plus encore que l’écriture, la publication ». Brodeck le sait, lui qui craint tant qu’on découvre son texte. Pas le rapport, ça il veut s’en défaire au plus vite ; non l’autre texte, son rapport sur lui-même. Il lui trouve la cache la plus improbable, le ventre violé d’Emélia qui devient dépositaire de la vérité. Brodeck écrit le rapport, mais ce texte n’est qu’un autre : le vrai texte est celui qu’on dissimule.

« Toute littérature est un engagement », répond Claudel à une des questions posées. « Elle engage le lecteur [..] et toute littérature engage celui qui la fait« . Philippe Claudel s’y connaît en engagement : Le Rapport de Brodeck clôt une trilogie initiée avec Les Ames grises et La petite fille de monsieur Linh. Parcourant trois conflits majeurs du 20ème siècle, identifiés ou symbolisés, il interroge son œuvre au travers du prisme de l’inhumanité.

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Ready, set, go…

Depuis le temps que j’y pense… Des projets, j’en ai tant qui se bousculent aux portes de mes envies… Mais cette fois, je me lance, et j’essaie de m’y tenir!

Voici donc mon blog, un parmi d’autres, pour parler de mes lectures, et faire partager mon humble avis sur la grande et inépuisable question de la littérature.

Cela ne sera certainement pas aussi riche et détaillé que les blogs que j’ai pu croiser, découvrir et apprécier (Un grand merci à Liliba qui m’a donné le déclic après seulement trois messages), mais j’écrirai quelques mots sur chaque texte que je découvre, chaque texte que j’ai aimé, avec à l’occasion des extraits, et bien d’autres choses.

J’arrête de noircir des cahiers avec mes critiques de livres, et je passe au numérique : ça économise du papier et ça se partage bien mieux.

Au plaisir de se croiser entre les lignes, entre commentaires et débats d’idées…

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Challenge Relisons les Rougon-Macquart

En 2010, je m’étais lancé le défi de relire tous les Rougon-Macquart. Résultat plutôt médiocre… C’est donc reparti : mesurons-nous au grand Émile Zola !

Voici donc le Challenge Relisons les Rougon-Macquart !

Ce challenge est illimité. Si vous souhaitez vous inscrire, laissez un commentaire, publiez un billet sur votre blog pour annoncer le challenge et donnez ici les liens vers vos billets sur les romans.

Nous voici rejointes par Lili, Lydia, Christine, Asphodèle, Natiora, Maia, Parthenia, Miss Alfie, Bene31, Carles, …

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Beatrix Potter et moi

Les lapins et moi, c’est une longue histoire. Ils m’ont fait lire beaucoup de choses différentes et je ne pouvais évidemment pas passer à côté de l’œuvre de Beatrix Potter.

Par-ci, par-là, je découvre un des charmants contes de cette autrice anglaise, et tous ne sont pas consacrés à des lapins.

Ma passion pour les listes n’ayant pas de limites, en avant pour la recension de mes lectures de l’œuvre de Beatrix Potter ! Il y a même des lectures en langue originale : voyez ce que me fait faire ma passion des lapins et de l’exhaustivité !

La liste des 23 contes, par ordre de parution.

  1. The Tale of Peter Rabbit (Pierre Lapin)
  2. The Tale of Squirrel Nutkin (Noisette l’écureuil)
  3. The Tailor of Gloucester (Le tailleur de Gloucester)
  4. The Tale of Benjamin Bunny (Jeannot Lapin)
  5. The Tale of Two Bad Mice (Deux vilaines souris)
  6. The Tale of Mrs. Tiggy-Winkle (Madame Piquedru la blanchisseuse)
  7. The Tale of the Pie and the Patty-Pan (Le pâté à la souris)
  8. The Tale of Mr. Jeremy Fisher (Jérémie Pêche-à-la-Ligne)
  9. The Story of A Fierce Bad Rabbit (Le méchant petit lapin)
  10. The Story of Miss Moppet (Mademoiselle Mitoufle)
  11. The Tale of Tom Kitten (Tom Chaton)
  12. The Take of Jemima Puddle-Duck (Sophie Canétang)
  13. The Tale of Samuel Whiskers or, The Roly-Poly Pudding (Samuel le Moustachu ou le pâté au chat)
  14. The Tale of The Flopsy Bunnies (La famille Flopsaut)
  15. The Tale of Ginger and Pickles (Gingembre et Girofle)
  16. The Tale of Mrs. Tittlemouse (Madame Trotte-menu)
  17. The Tale of Timmy Tiptoes (Panache Petitgris)
  18. The Tale of Mr. Tod (L’aventure de Monsieur Tod)
  19. The Tale of Pigling Bland (Rebondi Cochonnet)
  20. Appley Dapply’s Nursery Rhymes (Les comptines de Pom Pommette)
  21. The Tale of Johnny Town-Mouse (Petit -Jean des Villes)
  22. Cecily Parsley’s Nursery Rhymes (Les comptines de Cécile Persil)
  23. The Tale of Little Pig Robinson (Petit cochon Robinson)

J’ai lu certaines de cette histoire dans l’ouvrage Les contes de Noël de Pierre Lapin, mais je les redécouvre avec plaisir. Et pour compléter ces jolies lectures, je replonge régulièrement dans le catalogue de l’exposition Drawn to Nature.

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David Bowie & moi

J’ai des obsessions et je ne les cache pas.

J’ai vraiment découvert cet artiste assez tard dans ma vie, vers 22 ans. Une chanson a tout fait basculer, un soir. Et depuis, ma fascination et mon admiration ne faiblissent pas.

J’écoute David Bowie. Je regarde David Bowie. Et je lis ce qui parle de lui, de près ou de loin.

Pour m’y retrouver un peu, je tiendrai ici la liste de mes lectures bowiennes.

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Le défi des 1000

Daniel Fattore lance le Défi des 1000 : attaquons-nous aux pavés et longues séries qui alourdissent nos PAL et bouffons au moins 1000 pages !

J’ai plusieurs titres sous le coude. Nul doute que je saurai en trouver d’autres au cours de l’année !

Edit du 26 décembre 2011 : total final de 8903 pages !

Edit du 01 janvier 2012 : Daniel Fattore relance le challenge de façon illimitée ! À l’attaque !

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Joyce Carol Oates et moi

Depuis que j’ai fini de lire tout ce que Stephen King a écrit, en dévorant dès leur parution ses nouveaux textes, j’ai envie de m’attaquer à un autre monument des lettres américaines, Joyce Carol Oates.

Loin d’être inconnue à mon bataillon littéraire, Joyce Carol Oates me fascine depuis des années avec ses textes percutants, parfois dérangeants, voire malsains, toujours puissants et bouleversants.

En avant pour la liste de ses livres, tel que présenté par l’ami Wikipedia… donc pas par ordre chronologique ! Tous les ouvrages n’ont pas été traduits : j’indique donc les titres anglais. Et je suis hélas bien incapable de lire l’autrice dans le texte…

Je complèterai la liste à mesure des parutions, l’autrice étant prolifique ! Et j’ajouterai le lien vers mes chroniques de lecture.

Romans

Courts romans

Sous son pseudonyme Rosamund Smith

  • L’amour en double
  • Le sourire de l’ange
  • Le département de musique
  • Œil-de-Serpent
  • Une troublante identité
  • Double délice (aussi connu sous le titre Fleur vénéneuse)
  • Double diabolique
  • Le ravin

 Sous son pseudonyme Lauren Kelly

  • Emmène-moi, emmène-moi
  • Cœur volé
  • Masque de sang

Recueils de nouvelles

  • By the North Gate 
  • Upon the Sweeping Flood And Other Stories
  • Corps
  • Mariages et infidélités
  • The Goddess and Other Women 
  • The Hungry Ghosts : Seven Allusive Comedies
  • Where Are You Going, Where Have You Been ? : Stories of Young America
  • The Poisoned Kiss and Other Stories from the Portuguese
  • The Seduction and Other Stories
  • Crossing the Border
  • Night-Side
  • All the Good People I’ve Left Behind
  • Une éducation sentimentale
  • L’homme que les femmes adoraient
  • Aile de corbeau
  • Le rendez-vous
  • Oates in Exile 
  • Vallée de la mort
  • Where is Here ?
  • Where Are You Going, Where Have You Been ? : Selected Early Stories
  • Hantises : histoires grotesques
  • Demon and Other Tales
  • Will You Always Love Me ? And Other Stories
  • The Collector of Hearts : New Tales of the Grotesque
  • Infidèle : histoires de transgression
  • Vous ne me connaissez pas
  • Les femelles
  • High Lonesome: New & Selected Stories, 1966-2006
  • Le Musée du Dr Moses : histoires de mystère et de suspense
  • Folles nuits
  • Cher époux
  • Terres amères
  • Étouffements
  • La Princesse-Maïs et autres cauchemars
  • Dahlia noir et rose blanche
  • Amours mortelles
  • High Crime Area: Tales of Darkness and Dread
  • Lovely, Dark, Deep
  • Le maître des poupées
  • Beautiful Days
  • Night-Gaunts and Others Tales of Suspense
  • Night, Neon : Tales of Mystery and Suspense

Joyce Carol Oates a aussi écrit de nombreuses pièces de théâtre, de la poésie de la littérature jeunesse et des essais, mais je vais en rester là pour le moment. C’est déjà pas mal, non ?

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Mes ressources féministes

Le féminisme est un de mes engagements. Pour toutes les femmes (mais aussi pour tous les hommes), je lutte contre le patriarcat, le sexisme, les stéréotypes de genre. Je m’élève contre les violences faites aux femmes et aux minorités. Je m’engage pour la sororité, l’inclusion, l’égalité, le respect.

Un parcours militant se construit dans l’action, mais aussi dans la réflexion. Alors voilà mes armes non létales, mais finement aiguisées.

Certaines de ces œuvres m’ont enthousiasmée et d’autres moins, mais toutes ont nourri ma pensée.

Fiction

Non fiction

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Terry Pratchett et moi

Je suis une lectrice obsessionnelle. J’ai méthodiquement lu l’œuvre d’Émile Zola. Je suis une fan impatiente de Stephen King. Je me suis attaqué depuis un certain temps à l’œuvre de Joyce Carol Oates.

Récemment, un ami m’a fait découvrir Terry Pratchett et… ce qui devait arriver arriva : je veux tout lire du bonhomme.

Au regard de la complexité de cette œuvre littéraire, je pense lire les titres par cycles et non par ordre de parution. Je vais donc devoir repartir en arrière puisque j’ai déjà lu quelques romans.

Voici donc ci-dessous la liste des romans de Terry Pratchett, avec les liens menant vers mes lectures.

Série des mages

Série des sorcières

Série de Tiphaine Patraque

  • Les Ch’tits hommes libres
  • Un chapeau de ciel
  • L’Hiverrier
  • Je m’habillerai de nuit
  • La couronne du berger

Série de la Mort

Série du Guet

Série du progrès

Autres romans du Disque-Monde

Autres romans de Terry Pratchett

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Stephen King et Moi

À chaque nouveau billet que je publie sur un roman de Stephen King, on me demande si je fais un marathon ou un challenge sur cet auteur. La réponse est négative : je me fais simplement plaisir en rattrapant mon retard. En effet, après une lecture traumatisante de Shining quand j’étais jeune adolescente, j’avais bien juré qu’on ne m’y reprendrait plus. Mais il ne faut jamais dire fontaine… ou Stephen dans mon cas !

Sur les conseils de mon frère, j’ai décidé il y a quelques années de retenter l’expérience. J’ai choisi Coeurs perdus en Atlantide et là, grande révélation : non seulement Stephen King est un très bon auteur qui sait raconter de vraies bonnes histoires, mais de plus son fonds de commerce n’est pas uniquement l’épouvante. Le bonhomme aborde une multitude de sujets qui me touchent et m’intéressent : la famille, l’adolescence, le couple, l’Amérique, les affres de l’écriture et de la création, la violence, etc.

Pas question de me lancer un challenge Stephen King, comme j’ai pu le faire avec Émile Zola. Je veux simplement tenir la liste de mes lectures de cet auteur, sachant qu’il est presque certain que je ne lirai pas tous ses écrits. Il y a notamment une certaine histoire avec un clown que je refuse d’approcher, mais sait-on jamais…

Publiés sous son patronyme

Publiés sous le pseudonyme de Richard Bachman

Recueil de nouvelles et nouvelles isolées

En vrac

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Challenge TOTEM – Mes lectures

Je vous ai annoncé hier mon challenge TOTEM et je n’ai étonné personne en choisissant le lapin, que je déclinerai aussi avec son cousin le lièvre.

Voici mes lectures passées :

Et voici mes nouvelles lectures :

  1. Jojo Lapin et la carotte magique, Alain Royer et Emmanuel Baudry
  2. Chauds, les lapins, San-Antonio
  3. Le complexe du lapin, André Caroff
  4. Le lapin en chocolat, Ann Roquard
  5. Le petit lapin de Noël, Nadja et Olga Lecaye
  6. Les bons trucs de Jojo Lapin, Enid Blyton
  7. Jojo Lapin joue à cache-cache, Enid Blyton
  8. Les Lapinos à Lapinpinland, Ann Rocard
  9. Kid Paddle et le lapin-garou, Midam
  10. Peau de lapin, Nicolas Kieffer
  11. L’œil du lapin, François Cavanna
  12. Poil d’or, le lapin géant, Marie Barrillon
  13. Le lièvre (in Dans les brandes, poèmes et rondels), Maurice Rollinat
  14. Le petit lièvre (in Les Névroses), Maurice Rollinat
  15. La fiancée du petit lapin (in Contes), Les frères Grimm
  16. Le lapin et la sarcelle, Jean-Pierre Claris de Florian
  17. Le lapin (in La main gauche), Guy de Maupassant
  18. Peau de lapin, Gauthier
  19. Adrien le lapin, Antoon Krings
  20. Le lapin facteur, Nadja et Olga Lecaye
  21. Petit Lapin perdu, Harry Horse
  22. Au lit, petit lapin, Jane Johnson
  23. Les ruses du lièvre, Françoise Richard
  24. Le lapin de malheur, Natalie Zimmermann
  25. La nuit, ça sert à quoi ?, Sophie Bellier
  26. Flon-Flon et Musette, Elzbieta
  27. De cape et de crocs, 10 tomes, Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou (pour l’adorable Eusèbe, lapin sans peur et sans reproche !)
  28. Jojo Lapin chez Maître Renard, Enid Blyton
  29. Bugs Bunny Mag, numéro 22
  30. Une étoile pour toi, Michel Gay et Josette Chicheportiche
  31. La lumière, Torgny Lindgren
  32. Le lapin exterminateur, Henri-Frédéric Blanc
  33. Mini-animaux : Le lapin, Sheryl Bone
  34. Benjamin Lapin, James Riordan et Tim Warnes
  35. Le lapin en peluche, Margery Williams et William Nicholson
  36. Le noël de Longues-oreilles le lièvre, Günter Neidinger
  37. Le bébé de goudron et 15 autres aventures de Frère Lapin, Joel Chandler Harris et Doris Smith
  38. La lettre de Noël, Olivier Desvaux
  39. Qui me dérange dans mon terrier ?, Agnès de Lestrade et Magali le Huche
  40. Les tribulations d’un lapin en Laponie, Tuomas Kyrö
  41. Petit Lapin Blanc et la baby-sitter,  Marie-France Floury
  42. Socrate, le lapin noir, Thea Dubelaar-Balzamont
  43. Est-ce que tu dors, Jeannot ?, Alison Campbell et Julia Barton
  44. Le lapin de Pâques, Winfried Wolf et Agnès Mathieu
  45. L’anniversaire de Didou, Yves Got
  46. Didou aime son pot, Yves Got
  47. Lapingouin – Les chocozœufs de Pâques, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  48. Jeannot Lapin, Beatrix Potter
  49. Les Lapinous découvrent les sports,  Sylvie Rainaud
  50. Flocon, le petit lapin des neiges, Marcus Pfister
  51. Bon appétit ! Monsieur Lapin, Claude Boujon
  52. Flocon et le lapin de Pâques, Marcus Pfister
  53. Max’s BreakfastRosemary Wells
  54. Petit Lapin Blanc fête Noël, Marie-France Floury
  55. L’épée d’Ardenois – Nymelle, Étienne Willem
  56. Pathologie du lapin, Gustave Lesbouyries
  57. Le livre du magicien
  58. Où est mon lapin ?, Fiona Watt et Rachel Wells
  59. J’apprends l’heure avec les Lapinos, Pierre Couronne
  60. Le petit lapin bleu et le médicament miracle, J. Thomas-Bilstein
  61. Pan-Pan le lapin blanc, Walt Disney
  62. Lapingouin – Ma première nuit chez Tortuchon, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  63. De cape et de crocs – Acte XI : Vingt mois avant, Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou
  64. Les pinpins sont des coquins, Agnès Vandewielge et Vivienne Breug
  65. Simon sur les rails, Adrien Albert
  66. Petit Lapin Blanc à la maternelleMarie-France Floury
  67. Petit-Gris, Elzbieta
  68. Devine combien je t’aime, Sam McBratney et Anita Jeram
  69. Pinpin Bébé Lapin, Antoon Krings
  70. The Lapins crétins – 6. Givrés !, Thitaume et Romain Pujol
  71. Le coup du lapin – Les lapins suicidaires les plus drôles du Royaume-Uni sont de retour !, Andy Riley
  72. Loulou, Grégoire Solotareff
  73. Red Jim, Nathalie Jean-Bart
  74. Jeannot Lapin, P. Scarry
  75. Les Lapinos prennent le train, Pierre Couronne
  76. Max et la poule en chocolat, Rosemary Wells
  77. Histoire d’un lapin gris, Revena
  78. Le petit lapin à l’école, Dick Bruna
  79. Blanche-Queue, Dick Dudley
  80. Histoires pour les tout-petits – Le mariage des lapins, Dolores Mora
  81. Pimpon, le camion de pompiers, Curd Ridel
  82. Nao est en colère, Kimiko
  83. Hello, Bunnies, Andrew Langley
  84. L’arbre à confiture, Komako Sakaï
  85. Histoires pour les tout-petits – Le lièvre et le hérisson, d’après Jacob et Wilhem Grimm
  86. Ten Little Rabbits, Belinda Bagley
  87. Hector et Victor – Glissades en hiver, Michèle Daufresne
  88. Plus haut, plus haut !, Pat Lowery Collins
  89. Le gâteau disparu, Joanne Oppenheim
  90. Les quatre bons amis, Anne-Marie Chapouton
  91. La  course, Béatrice Tanaka
  92. Captain Carotte et son fabuleux zoo club, Roy Thomas
  93. Petit Lapin Blanc fait du poney, Marie-Anne Floury et Fabienne Boisnard
  94. Jojo Lapin se rebiffe, Enid Blyton
  95. Lièvre et Ours vont à la pêche, Emily Gravett
  96. Bienvenue !, Jean-Baptiste Baronian
  97. Superlapin, Stephanie Blake
  98. Le grand lion et le petit lapin, Sylvain Alzial
  99. Les aventures d’Alice au pays des merveilles ; De l’autre côté du miroir, Lewis Carroll
  100. Goodnight Moon – 1 2 3 : A Counting Book, Margaret Wise Brown
  101. Les trois poussins, Elisabeth Ivanovsky
  102. La famille Lapinou, A. Telier
  103. Lettice – My Sister’s Birthday, Mandy Stanley
  104. Wake up ! Wake up !, Nancy Davis
  105. Globule, une vie de lapin, Mamemoyashi
  106. Le roman de Bouquin – Une histoire du Parc du Grand Veneur à Soisy-sur-Seine, Marc Cocheteux
  107. Une partie de chasse, Agnès Desarthe
  108. Le petit lapin bleu et le vilain renard, J. Thomas-Bilstein
  109. Sa majesté Perlin Pin Pin, Brigitte Delpech
  110. Le petit lapin étourdi, Cyndy Szekeres
  111. Petites histoires à lire avec mon bébé – Mon doudou, Bénédicte Carboneill et Delphine Bodin
  112. Timoté fête Noël, Emmanuelle Massonaud et Mélanie Combes
  113. La famille Flopsaut, Beatrix Potter
  114. La carotte aux étoiles, Régis Lejonc et Riff Reb’s
  115. Cœur de lapin, Annette Wieners
  116. Simple, Marie-Aude Murail
  117. Chut, Lapingouin est amoureux, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  118. En attendant Noël, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  119. L’épée d’Ardenois – Nuhy, Étienne Willem
  120. À la recherche de la carotte bleue, Sébastien Telleschi
  121. Chut ! C’est un secret !, Michel Van Zeveren
  122. Lapingouin – Raconte-moi quand j’étais né, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  123. Lapingouin – Mon monde à moi, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  124. Billebaude : Le lapin, Fondation François Sommer
  125. Pourquoi les lapins ne portent pas de culotte, Antonin Louchard
  126. De cape et de crocs – Acte XII : Si ce n’est toi, Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou
  127. 366 histoires de lapins, Francisca Frölich
  128. Mon lapin patate, Christine Rissey
  129. Pipirate !, Nico Bally
  130. L’histoire de Lapin Tur, Niele Toroni
  131. Autorité, Jeff Vandermeer
  132. Boni – La dernière bouchée de carotte, Ian Fortin
  133. Ulice le lapin, Nathalie Osmond et Romuald Reutimann
  134. Les nouvelles aventures de Lapinot – Un monde un peu meilleur, Lewis Trondheim
  135. Usagi Yojimbo – 1, Stan Sakaï
  136. La fête des pommes, Hiiragi Nonaka et Keiko Matsumoko
  137. Usagi Yojimbo – 2, Stan Sakaï
  138. Watership Down, Richard Adams
  139. Les riches heures de Jacominus Gainsborough, Rébecca Dautremer
  140. Le lapin de Lucas, Gaïa
  141. Usagi Yojimbo – 3, Stan Sakaï
  142. Trois petits lapins, Zemanel
  143. Les fabuleuses aventures de Lapinot – Slaloms, Lewis Trondheim
  144. Les fabuleuses aventures de Lapinot – Blacktown, Lewis Trondheim
  145. Les fabuleuses aventures de Lapinot – Pichenettes, Lewis Trondheim
  146. Les fabuleuses aventures de Lapinot – Walter, Lewis Trondheim
  147. Les fabuleuses aventures de Lapinot – Amour et intérim, Lewis Trondheim
  148. Les fabuleuses aventures de Lapinot – Vacances de printemps, Lewis Trondheim
  149. Les fabuleuses aventures de Lapinot – Pour de vrai, Lewis Trondheim
  150. Les fabuleuses aventures de Lapinot – La couleur de l’enfer, Lewis Trondheim
  151. Les fabuleuses aventures de Lapinot – La vie comme elle vient, Lewis Trondheim
  152. Les fabuleuses aventures de Lapinot – L’accélérateur atomique, Lewis Trondheim
  153. Le problème avec les lapins, Emily Gravett
  154. Les nouvelles aventures de Lapinot – Herbes folles, Lewis Trondheim
  155. Mildiou, Lewis Trondheim
  156. Globule, une vie de jeune lapin, Mamemoyashi
  157. Usagi Yojumbo – 4, Stan Sakai
  158. Lapingouin – Même pas peur des monstres, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  159. Lapingouin – Qui veut jouer avec Lapingouin ?, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  160. Lapingouin – À table Lapingouin !, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  161. Lapingouin – Au lit Lapingouin !, Carole-Anne Boisseau et Masami Mizusawa
  162. Timoté va au spectacle, Emmannuelle Massonaud
  163. Henri le lapin à grosses couilles, LL de Mars
  164. À babord les Passiflore, Béatrice Marthouret et Loïc Jouannigot
  165. Sèche tes larmes, Petit Lapin !, Jörg Mühle
  166. Hercule Carotte, détective – Panique jurassique, Pascal Brissy et Guillaume Trannoy
  167. Les Pounipounis, Mashiro Minamino
  168. Midi pile, Rébecca Dautremer
  169. Croc croc la carotte, Fang Yiqun et Véronique Massenot
  170. Le sauvetage de Choupinou, Emma Chichester Clark
  171. Le lièvre et les lapins, Timothée Le Véel
  172. Les nouvelles aventures de Lapinot – Prosélytisme et morts-vivants, Lewis Trondheim
  173. Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, Emil Ferris
  174. Les Lapinous découvrent la campagne, Sylvie Rainaud
  175. Le lapin qui voulait vivre tout seul, Sophie Jeanne et Philippe Salembier
  176. Les aventures de Bibi Lapin, Christine de Coninck
  177. Usagi Yojimbo – 5, Stan Sakai
  178. Game of the Walking Things / The Throne of Dead Strangers, AnoNYme
  179. Miss Charity – L’enfance de l’art, Loïc Clément et Anne Montel
  180. Usagi Yojimbo – 6, Stan Sakai
  181. Usagi Yojimbo – 7, Stan Sakai
  182. Jack et le Jackalope, Ced et Mino
  183. Le brouillard qui ronfle, Nico Bally
  184. Patin et le livre perdu, Marie Bouyer
  185. Usagi Yojimbo – 8, Stan Sakai
  186. Les lapins de la couronne d’Angleterre – Le complot, Santa Montefiore
  187. Usagi Yojimbo – 9, Stan Sakai
  188. Usagi Yojimbo – 10, Stan Sakai
  189. Les nouvelles aventures de Lapinot – Un peu d’amour, Lewis Trondheim
  190. Le lapin de neige, Camille Garoche
  191. Ciao dans les bois, Sarah Khoury
  192. Guide du lapin, David Taylor
  193. Les contes de Noël de Pierre Lapin, Beatrix Potter
  194. Ciao et la mer, Sarah Khoury
  195. Usagi Yojimbo – 11, Stan Sakai
  196. Usagi Yojimbo – 12, Stan Sakai
  197. Les nouvelles aventures de Lapinot – L’apocalypse joyeuse, Lewis Trondheim
  198. Des souris et des hommes, John Steinbeck, illustrations de Rébecca Dautremer
  199. Les lapins de la couronne d’Angleterre – Air Force One, Santa Montefiore
  200. Seximsme Man contre le seximsme, Isabelle Collet et Phiip
  201. Petit Lapin cherche un ami, Céline Claire et Aurore Damant
  202. Carton rouge, Émile Jadoul
  203. Usagi Yojimbo – 13, Stan Sakai
  204. Usagi Yojimbo – 14, Stan Sakai
  205. Le mariage des lapins, Garth Williams
  206. Le mystère de la saison des pommes, Nathanaëlle Court
  207. Usagi Yojimbo – 15, Stan Sakai
  208. Usagi Yojimbo – 16, Stan Sakai
  209. Usagi Yojimbo – 17, Stan Sakai
  210. Usagi Yojimbo – 18, Stan Sakai
  211. Usagi Yojimbo – 19, Stan Sakai
  212. Les nouvelles aventures de Lapinot – Midi à quatorze heures, Lewis Trondheim
  213. Éloge du lapin, Stéphanie Hochet
  214. La famille Passiflore : Pirouette et nymphéas, Loïc Jouannigot
  215. Les lapins de la couronne d’Angleterre – Bons baisers de Sibérie, Santa Montefiore
  216. Le monde secret d’Adélaïde, Elise Hurst
  217. Léa Lapin et le concours des cabanes, Steve Richardson
  218. Lapin Dixit, Delphine Gosset et Julia Dasie
  219. Pourquoi les lapins ne fêtent pas leur anniversaire, Antonin Louchard
  220. Les aventures de cent huit lapins, Adam Green et Leonard Weisgard
  221. Une toute petite seconde, Rébecca Dautremer
  222. Les fabuleuses fables du Bois de Burrow, Thibault Guichon-Laurier et Frédéric Pillot
  223. Les nouvelles aventures de Lapinot – Sous le trottoir / Ultra secret, Lewis Trondheim
  224. Les lapins de la couronne d’Angleterre – La carotte d’or, Santa Montefiore
  225. Un lapin et un lapin et un lapin, Lorna Scobie
  226. Le lapin bricoleur, Michaël Leblond et Stéphane Kiehl.
  227. Le lièvre de mon grand-père, Alexandre Dumas
  228. Ciao à la campagne, Sarah Khoury
  229. Les nouvelles aventures de Lapinot – Par Toutatis !, Lewis Trondheim
  230. Usagi Yojimbo – 20, Stan Sakai
  231. Usagi Yojimbo – 21, Stan Sakai
  232. Usagi Yojimbo – 22, Stan Sakai
  233. Le coup du lapin – 3, Andy Riley
  234. Grisou, Juliette Nothomb et Raphaël Bourgois
  235. Le livre à propos des livres de Victor Lapin, Frances Watts et David Legge
  236. Le miraculeux voyage d’Édouard Tulane, Kate DiCamillo
  237. Le grand méchant lapin, Ingrid Chabbert et Clotilde Goubely
  238. La soupe Lepron, Giovanna Zoboli
  239. Où vont les lapins la nuit ?, Marie Sellier et Marie Assénat
  240. Les nouvelles aventures de Lapinot – 31 juillet, Lewis Trondheim
  241. Quand Hitler s’empara du lapin rose, Judith Kerr
  242. Miss Charity – Le petit théâtre de la vie, Loïc Clément et Anne Montel
  243. Au bonheur des lapins, Marie Nimier et Béatrice Rodriguez
  244. Recherché ! Gabin, le lapin voleur de livres, Emily MacKenzie
  245. Galopinot, Lewis Trondheim et Mattt Konture
  246. Les fins du monde, Lewis Trondheim
  247. La collection de trésors, Deborah Marcero
  248. Le coup du lapin, Didier Paquignon
  249. Attraper le lapin, Lana Bastasic
  250. The Wolf in Love and The Hungry Rabbit, Kanda Neko
  251. Le lapin mystique, Lucien Suel
  252. The Tale of Mr. Tod, Beatrix Potter
  253. Amis pour la vie, Anna-Clara Tidholm
  254. Une chose formidable, Rébecca Dautremer
  255. Usagi Yojimbo – 23, Stan Sakai
  256. Usagi Yojimbo – 24, Stan Sakai
  257. Usagi Yojimbo – 25, Stan Sakai
  258. Usagi Yojimbo – 26, Stan Sakai
  259. Usagi Yojimbo – 27, Stan Sakai
  260. Usagi Yojimbo – 28, Stan Sakai
  261. Usagi Yojimbo – 29, Stan Sakai
  262. Usagi Yojimbo – 30, Stan Sakai
  263. Usagi Yojimbo – 31, Stan Sakai
  264. Deux lapins tout pareils, Jeanne Cappe et Marcel Marlier
  265. Dis, c’est quoi l’amour, Emma Robert
  266. Cecily Parsley’s Nursery Rhymes, Beatrix Potter
  267. Usagi Yojimbo – 32, Stan Sakai
  268. Ciao au pôle Nord, Sarah Khoury
  269. Jacomimi, Rébecca Dautremer
  270. Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll, illustré par Nathalie Novi
  271. Lapinou – Sa vie, son oeuvre, Aline de Pétigny
  272. Demoiselle Lapine et le grand méchant Léopard – 1, Sadam, Mogin et Yasik
  273. Demoiselle Lapine et le grand méchant Léopard – 2, Sadam, Mogin et Yasik
  274. L’aventure de Noël de Pierre Lapin, Emma Thompson
  275. Demoiselle Lapine et le grand méchant Léopart – 3, Sadam, Mogin et Yasik
  276. Usagi Yojimbo – 33, Stan Sakai
  277. Little Rabbit’s, Big Surprise, Swapna Haddow et Alison Friend
  278. Ciao et la rivière, Sarah Khoury
  279. Je t’aime, Sarah Khoury
  280. Les minilapins de l’espace, Alessio Alcini
  281. Watership Down (BD), Richard Adams, James Sturm et Joe Sutphin
  282. L’inoubliable sauvetage dans la prairie, Elaine Dimopoulos
  283. La légende de Magistrale – Tome 1 : Les Désobéissants, Nathalie Dargent et Colonel Moutarde
  284. Une aventure de Lapinot dans une situation pas possible – Le chapeau maudit, Lewis Trondheim
  285. Ce que ton regard promet, Chloe Dalton

Et d’autres choses :

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Ma liste de vœux

Aimant les livres, je suis confrontée à deux types de personnes (tout à fait bien intentionnées, c’est certain !) au moment de mon anniversaire, Noël ou toute autre occasion supposant (à tort ou à raison) un cadeau.

  1. Les personnes qui m’offrent n’importe quel livre. Puisque j’aime lire, j’aime tous les livres. Eh ben oui, mais non. En premier lieu, puisque je lis beaucoup, il y a des chances que j’ai déjà lu le livre que l’on m’offre. En second lieu, non, je n’aime pas tout : lisant beaucoup et depuis longtemps, j’ai forcément des préférences.
  2. Les personnes qui ne m’offrent jamais aucun livre. Puisque j’aime les livres, j’ai déjà tous ceux que je veux. Eh ben oui, mais non, encore.
Lapins_Liste voeux

Certes, ce qui compte, ce n’est pas le cadeau, c’est l’intention et l’attention que représentent le cadeau. Mais c’est encore mieux si le cadeau ne tombe pas à côté, n’est-ce pas ? Voilà pourquoi j’affiche ici une (petite) liste de livres que je n’ai pas lus ou que je veux relire et que je n’ai pas encore achetés.

Vous devriez reconnaître certain·es auteur·ices et sujets que j’aime beaucoup beaucoup…

  • Les jardins statuaires, Jacques Abeille
  • La rédactrice, Michèle Cohen
  • De pierre et d’os, Bérangère Cournut
  • Sa majesté des mouches, Aimée de Jongh et William Golding
  • La ville humide, Claire Dumas
  • Œuvres complètes, coffret Pléiade n°2, Marguerite Duras
  • Contes du Wessex, Thomas Hardy
  • La peur, Maria Hesse
  • La trilogie des jumeaux, Agota Kristof
  • Nuit indigo, Lars Mytting (Collection Babel d’Actes Sud)
  • Le lapin magique et autres histoires, Christian Oster
  • Les deux morts de ma grand-mère, Amos Oz
  • Minuit sur le monde, Jules Pétrichor
  • Le vent dans les saules, Michel Plessix (BD intégrale éditée chez Delcourt)
  • Mouette, Dimitri Rouchon-Borie
  • Le livre d’or des gens de Sunne, Göran Tunström
  • La maison des ténèbres, Tarjei Vesaas

Quelques précisions pour finir :

  1. Je suis quelqu’un de bien élevée : si j’ai déjà lu un livre ou si je sais en le voyant qu’il ne me conviendra pas, ça ne m’empêche pas de remercier et d’apprécier le cadeau. Donc, tout le monde se détend et on arrête les prises de tête inutiles (Oui, toi, tu sais que je parle de toi !)
  2. Il en faut très peu pour faire me faire plaisir. Du thé blanc ou vert. Une tablette de chocolat (TOUT SAUF DU PRALINÉ !). Le livre n’est pas le cadeau ultime à me faire à tout prix.
  3. Il n’est absolument pas nécessaire/obligatoire de m’offrir des cadeaux.
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Mes relectures

Depuis quelques années, j’aime revenir vers des lectures passées pour me les réapproprier.

Relire, c’est retrouver un ami ou recroiser le fer avec un ennemi.

Relire, c’est chercher à retrouver un ancien plaisir ou braver un ancien échec.

Relire, c’est redécouvrir un texte dont on pensait se souvenir ou redécouvrir un texte qu’on avait oublié avoir lu.

Relire, c’est aborder un texte l’expérience en plus, la candeur en moins.

Relire, c’est toujours lire. C’est toujours un plaisir.

La liste de mes relectures

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Ma PAL : pile à lire

On me la demande souvent ! Voici donc ma PAL.

Ma PAL papier

  1. Le Christ aux coquelicots, Christian Bobin
  2. Le chant des grenouilles, Barbara Canepa (Tomes 1 à 4)
  3. Lapin maudit, Bora Chung
  4. Le mage du Kremlin Giulano da Empoli
  5. Je serai le feu, Diglee
  6. Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, Emil Ferris (Tomes 1 et 2)
  7. Adieu Cheyenne, Larry McMurtry
  8. La marche du mort, Larry McMurtry
  9. Les rues de Laredo, Larry McMurtry
  10. Lonesome Dove 1, Larry McMurtry
  11. Lonesome Dove 2, Larry McMurtry
  12. Lune comanche, Larry McMurtry
  13. L’étoffe du temps, Lars Mytting
  14. Vieille, Delphine Panique
  15. Le cycle de Gormenghast, Mervyn Peake
  16. L’odeur des pierres mouillées, Léa Rivière
  17. Ritournelle, Dimitri Rouchon-Borie
  18. Idaho, Emily Ruskovich
  19. Lille méconnu et alentours, Gwenaëlle Versmée et Cédric Ramon
  20. Demoiselle Lapine et le grand méchant Léopard, Yasik (Tomes 4 et 5)

 Ma PAL numérique

  1. Le tueur aveugle, Margaret Atwood
  2. Bunny, Mona Awad
  3. Perspectives, Laurent Binet
  4. Geai, Christian Bobin
  5. Isabelle Bruges, Christian Bobin
  6. La folle allure, Christian Bobin
  7. Les ruines du ciel, Christian Bobin
  8. L’inespérée, Christian Bobin
  9. Louise Amour, Christian Bobin
  10. Noireclaire, précédé de Carnet du soleil, Christian Bobin
  11. Pierre, Christian Bobin
  12. Prisonnier au berceau, Christian Bobin
  13. Ressusciter, Christian Bobin
  14. Un bruit de balançoire, Christian Bobin
  15. La bourelle – L’Iroquoise, Bernard Clavel
  16. La guinguette, Bernard Clavel
  17. La retraite aux flambeaux, Bernard Clavel
  18. La révolte à deux sous, Bernard Clavel
  19. Le carcajou, Bernard Clavel
  20. Le cavalier du Baïkal, Bernard Clavel
  21. Le chien du brigadier, Bernard Clavel
  22. Le massacre des innocents, Bernard Clavel
  23. Le royaume du Nord – 1 : Harricana, Bernard Clavel
  24. Le royaume du Nord – 2 : L’or de la terre, Bernard Clavel
  25. Le royaume du Nord – 3 : Miserere, Bernard Clavel
  26. Le royaume du Nord – 4 : Amarok, Bernard Clavel
  27. Le royaume du Nord – 5 : L’angelus du soir, Bernard Clavel
  28. Le royaume du Nord – 6 : Maudits sauvages, Bernard Clavel
  29. Le seigneur du fleuve, Bernard Clavel
  30. Le soleil des morts, Bernard Clavel
  31. Les colonnes du ciel – 1 : La saison des loups, Bernard Clavel
  32. Les colonnes du ciel – 2 : La femme de guerre, Bernard Clavel
  33. Les colonnes du ciel – 3 : La lumière du lac, Bernard Clavel
  34. Les colonnes du ciel – 4 : Marie bon pain, Bernard Clavel
  35. Les colonnes du ciel – 5 : Compagnons du Nouveau-Monde, Bernard Clavel
  36. Les grands malheurs, Bernard Clavel
  37. Les petits bonheurs, Bernard Clavel
  38. Les roses de Verdun, Bernard Clavel
  39. L’Espagnol, Bernard Clavel
  40. L’homme du Labrador, Bernard Clavel
  41. Malataverne, Bernard Clavel
  42. Meurtre sur le Grandvaux, Bernard Clavel
  43. Quand j’étais capitaine, Bernard Clavel
  44. Tiennot, Bernard Clavel
  45. La maison d’Âpre-Vent, Charles Dickens
  46. Notre part de nuit, Marina Enriquez
  47. Malgré toute ma rage, Jérémy Fel
  48. La promesse de l’aube, Romain Gary
  49. Les racines du ciel, Romain Gary
  50. Chien 51, Laurent Gaudé
  51. Zem, Laurent Gaudé
  52. Les forestiers, Thomas Hardy
  53. Aux endroits brisés, Pauline Harmange
  54. De l’autre côté de la mère, Pauline Harmange
  55. Pouvoirs de l’horreur, Julia Kristeva
  56. Les bienveillantes, Jonathan Littell
  57. Le vagabond des étoiles, Jack London
  58. Melmoth ou l’homme errant, Charles Mathurin
  59. Mère disparue, Joyce Carol Oates
  60. Le patient anglais, Michael Ondaatje
  61. Accros du roc, Terry Pratchett
  62. Allez les mages !, Terry Pratchett
  63. Coup de tabac, Terry Pratchett
  64. Déraillé, Terry Pratchett
  65. Je m’habillerai de nuit, Terry Pratchett
  66. Jeu de nains, Terry Pratchett,
  67. La couronne du berger, Terry Pratchett
  68. La vérité, Terry Pratchett
  69. Le cinquième éléphant, Terry Pratchett
  70. Le dernier continent, Terry Pratchett
  71. Le dernier héros, Terry Pratchett
  72. Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants, Terry Pratchett
  73. Le grand livre des gnomes, Terry Pratchett
  74. Le nouveau Vade-Mecum, Terry Pratchett
  75. Le père Porcher, Terry Pratchett
  76. Le peuple du tapis, Terry Pratchett
  77. Le régiment monstrueux, Terry Pratchett
  78. Les ch’tis hommes libres, Terry Pratchett
  79. Les tribulations d’un mage en Aurient, Terry Pratchett
  80. L’hiverrier, Terry Pratchett
  81. Monnayé, Terry Pratchett
  82. Pieds d’argile, Terry Pratchett
  83. Procrastination, Terry Pratchett
  84. Ronde de nuit, Terry Pratchett
  85. Strate-à-gemmes, Terry Pratchett
  86. Timbré, Terry Pratchett
  87. Un chapeau de ciel, Terry Pratchett
  88. Va-t-en-guerre, Terry Pratchett
  89. Les abysses, Rivers Solomon
  90. Soif de sang, Rivers Solomon
  91. Sorrowland, Rivers Solomon
  92. La cure de Framley, Anthony Troloppe
  93. La patience de Mauricette, Lucien Suel
  94. Cent ans, Herbjorg Wassmo
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Belles de jour – Figures féminines dans les collections du Musée des Beaux-Arts de Nantes, 1860-1930

Ouvrage collectif.

Pendant sa rénovation, le Musée des Beaux-Arts de Nantes a prêté des œuvres de ses collections à d’autres musées, dont au Palais Lumière d’Évian qui a organisé une exposition autour de la figure féminine dans l’art pictural entre 1860 et 1930. « Au cours de cette soixantaine d’années, les mutations économiques et politiques ont profondément bouleversé le rôle et la place des femmes dans la perception sociale. » (p. 4) Cette mise en valeur de plusieurs dizaines de tableaux donne une idée de la politique d’acquisition du musée nantais.

Les notices très détaillées replacent les tableaux dans leur contexte et dans l’œuvre de chaque artiste. Elles sont des mines d’information historiques ! Mais surtout, ce catalogue d’exposition, qui a toute sa place sur mon étagère de lectures féministes, montre la diversité des représentations féminines. «  Ce que nous apprend chacun des peintres, dans sa manière de présenter et de représenter les femmes, c’est une vision d’une époque. […] À travers une comparaison de figures féminines, il nous est possible de nous rendre compte qu’on n’était pas femme de la même manière, qu’il y a plusieurs formes de féminités. La Femme n’est qu’un mot. » (p. 31) La dernière phrase semble une évidence, mais elle gagne à être répétée !

Voilà un bel ouvrage que je prendrai plaisir à parcourir et à relire, pour m’émerveiller encore sur le détail d’une main, la délicatesse d’une main ou le chatoiement d’une étoffe.

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Bob Dylan – Real Moments de Barry Feinstein

Album de photographies de Barry Feinstein.

Quatrième de couverture (une fois n’est pas coutume et elle est sublime !)

« Le livre que vous tenez entre les mains contient une série de photos prises à différents moments, la plupart pendant la tournée 1966 (sans Levon Helm qui a été remplacé par Mickey Jones). C’était la première tournée électrique européenne de Bob après le 1965 Acoustic Tour documenté par Don’t Look Back de D.A. Pennebaker. Les légendes de Barry expliquent les circonstances, ses photos racontent l’histoire. En contemplant ses images j’espère que vous verrez ce que Barry Feinstein voyait. » (Préface de Bob Neuwirth)

Une centaine de photos en noir et blanc, Bob Dylan crève les pleines et doubles pages. Il se sait bel homme et son image le précède : lunettes noires, pantalon rayé, harmonica à portée de lèvres, guitare, cigarettes, mèche de cheveux négligemment travaillée… Mais il n’en abuse jamais. Au-delà des apparences, il n’est jamais ridicule et dégage une humilité sans pareille. Le génie est là, sans aucun doute. L’album lui rend hommage, mais celui que l’on voit, c’est l’homme derrière les flashes, l’artiste des backstages, celui qu’on croyait inaccessible. Comment le rencontre-t-on, ce Bob Dylan secret ? Simplement : Barry Feinstein ne cherche pas la photo qui fera sensation, mais la photo qui est vérité. « Presque toutes mes photos de Dylan ont été prises à son insu. On se faisait mutuellement confiance, ce qui me permettait de le capturer tel qu’il était – dans la solitude et l’isolement d’être Bob Dylan. » (p. 108)

La complicité et l’amitié sont patentes entre Bob Dylan et Barry Feinstein. Elles s’illustrent par le degré d’intimité qu’atteignent les photos. « Bob et moi étions amis depuis longtemps avant de commencer à travailler ensemble. On traînait ensemble et on se comprenait l’un l’autre. Lorsqu’on avait quelque chose à dire on parlait, lorsqu’on n’avait rien à se dire on restait silencieux. » (p. 7) À entendre Barry Feinstein, on veut bien croire que travailler avec Dylan ressemblait au bonheur. Mais si ces deux-là se connaissaient vraiment, l’intimité n’a jamais empiété sur le respect. « C’est en cela que je crois que les photos que j’ai faites sont différentes, parce qu’il savait que je n’utiliserais rien qui ne soit pas à son avantage. » (p. 15) Barry Feinstein a montré l’intimité et les fragilités de Bob, mais il n’a pas brisé le mythe. Au plus fort de l’humanité révélée du poète subsiste toujours le mystère Dylan.

Contrairement à un Jim Morrison qui jouait avec l’objectif, Bob Dylan témoigne une superbe indifférence au photographe. Il ne se met pas en scène et toutes les photos sont des morceaux choisis parce qu’elles sont authentiques et viscéralement sincères. Le noir et blanc sublime cette authenticité. Pas de paillette ni de poudre aux yeux, juste un homme. « Je n’ai jamais utilisé de flash pour mes photographies. Je shootais en utilisant des pellicules noir et blanc ; la couleur pouvait être trompeuse. Cette tournée se prêtait au noir et blanc – c’était journalistique, un reportage, la réalité ! Même si la photo est sombre et ténébreuse, c’est plus réel. » (p. 44) C’est Barry Feinstein qui le dit : il cherchait à immortaliser le réel. Et ce faisant, il a produit un chef-d’œuvre inattendu.

De planches contact en portraits, on suit Bob Dylan à Londres, à Liverpool ou en Écosse. On le croise en compagnie de Françoise Hardy et, plus cocasse, de Johnny Hallyday. Quelques enfants passent par-là et ça donne une photo inoubliable. L’image que je retiens de cet album, c’est une sublime prise de vue des mains de Bob Dylan. Rien qu’à les voir, on entend tout ce qui en est sorti. « Nombreuses sont les personnes qui peuvent tenir un appareil photo et appuyer sur le bouton. Mais tout le monde ne peut pas faire une photo qui chante. Comme une superbe chanson, une superbe photographie doit raconter une histoire. » (Préface de Bob Neuwirth) Ce grand et bel album ne se lit pas, il se regarde à peine. Pour bien faire, il faut l’écouter et percevoir la mélodie qui n’en finit pas de sourdre des pages. Chaque image a sa bande originale : pour peu qu’on prête l’oreille, on ne peut pas la manquer…

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La gameuse et son chat – 3

Manga de Wataru Nadatani.

Le petit Omubishi grandit et Kozakura s’adapte de mieux en mieux aux comportements singuliers de son jeune compagnon. Elle reste cependant bien perplexe devant les jeux simples de son animal : un sac en papier ou une gomme, et voilà le minou pris d’une excitation irrépressible ! Et la jeune femme, bien occupée par son chat, doit définir un programme très strict si elle veut consacrer un maximum de ses loisirs à un nouveau jeu. « Devenir adulte réduit considérablement la part [du] temps que l’on peut réserver aux jeux vidéo. » Ce que je préfère vraiment dans cette série de mangas, ce sont les chapitres racontés du point de vue d’Omubishi et qui reprennent les pages précédentes. J’ai apprécié que ce volume explique un peu plus le langage et le fonctionnement des jeux vidéo. Cela permet de mieux comprendre comment Kozakura prête à son chaton des traits ou des aptitudes de personnage vidéoludique.

Je me suis encore laissé prendre par cette bouille adorable de jeune chat ! « Regardez-moi ces petites papattes ! Ça me rappelle ces petits pains briochés que j’aime tant ! » J’avoue avoir parfois envie de croquer ma Bowie tant elle est douce et mignonne ! Puis je me souviens que sous la douceur des pattounes se cachent des armes impitoyables…

J’ai déjà lu le premier et le second volume de cette série. Il est très probable que j’emprunte les suivants à la bibliothèque !

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